LADY S
La faille

Faisant partie d’Action 19, une organisation non gouvernementale, Shania Rivkas se trouve à Genève, au Palais des Nations, afin d’assister au Conseil des Droits de l’Homme. Alors qu’elle tente de rejoindre ses camarades pour entendre les débats, elle se retrouve nez-à-nez avec son ami Conrad, agent de la CIA qu’elle a rencontré précédemment à Berlin. Après s’être fixés rendez-vous, ils se retrouvent le soir autour d’un bon repas et finissent la nuit ensemble. C’est lors de ce rapprochement que Shania apprend que son boy-friend est sur une mission difficile et qu’il n’a que très peu de temps à lui accorder. Le lendemain, alors que la jeune femme participe à de nouveaux débats au Palais des Nations, elle est témoin de l’arrestation d’un personnage pisté par l’équipe de Conrad et qu’elle finit par identifier. Troublée par cette découverte, elle fait pression sur son amant pour tenter de parler à cet individu. C’est alors qu’il lui apprend que l’homme arrêté se fait appeler Radimir Tchersaëv, qu’il est terroriste et qu’il a été envoyé à la prison de Guantanamo. Shania fait alors appel à Melvin Lawson, grand avocat de Boston qui aide les ONG pour qu’il l’aide à le rencontrer sur le centre de détention. Cette incursion cubaine va être l’occasion de précipiter l’exécution d’un grand projet fomenté par une sinistre faction au cœur duquel va se trouver Shania.

Par phibes, le 9 décembre 2015

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Notre avis sur LADY S #11 – La faille

Depuis que Jean Van Hamme l’a laissé seul aux commandes, Philippe Amond peut se vanter d’assurer pleinement sa double mission de scénariste et de dessinateur. Totalement investi dans cet univers qu’il arpente depuis plus de onze ans, cet artiste nous offre une nouvelle aventure dans laquelle la belle espionne « en repos » va encore se distinguer et ce, pour notre plus grand plaisir.

C’est dans une affaire de terrorisme et de contre-espionnage à laquelle l’héroïne va être confrontée, une affaire qui va lui permettre au passage de retrouver des personnages qu’elle a eu l’occasion de croiser antérieurement, à commencer par son ami Conrad, l’agent de la CIA rencontré dans la précédente intrigue du scientifique allemand Grevitz et d’en découvrir d’autres, tout nouveaux. On ne pourra que constater que Philippe Aymond prouve une fois de plus ses talents de conteur en installant une intrigue qui a la particularité de se nourrir de l’actualité malheureuse du moment.

Tout en entretenant une romance gentillette qui permet d’écailler la carapace de la belle Lady S et de fait, de renforcer la sensibilité de celle-ci, l’auteur parvient sans contestation, à l’image de son ancien partenaire, à maintenir une histoire haute en surprises et en actions diverses, découpée très adroitement et d’une fluidité exemplaire. Evidemment, pour bien marquer l’appétence du lecteur, Philippe Aymond fait en sorte d’entretenir un bon mystère autour de la place du fameux Radimir Tchersaëv (que l’on connaît par ailleurs mais chut !) dans l’équipée et d’y faire graviter d’autres personnages qui n’attendent plus que le moment opportun (précipité involontairement par Shania) pour tomber les masques.

La partie graphique est une fois de plus de toute beauté. Grâce à ce réalisme quasi-photographique servi par une colorisation impeccable Sébastien Gérard, Philippe Aymond rend son aventure des plus agréable à parcourir, certes dû d’une part à la présence indispensable de Lady S mais aussi au charisme de tous les autres personnages et à la somptuosité des décors.

Une aventure de la belle espionne qui se veut d’un très bon niveau et qui ne dépareille absolument pas du reste de la saga. On attendra tout de même avec impatience le prochain tome pour connaître les répercussions de la dernière planche.

Par Phibes, le 9 décembre 2015

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