LADY MECHANIKA
Le mystère du corps mécanique (1ère partie)

En ce mois de septembre 1878, la détective Lady Mechanika dont la particularité est d’être amnésique et de posséder des yeux rouges et des membres mécaniques, participe à une battue qui a pour but de mettre hors d’état de nuire une créature étrange qui provoque le désarroi dans la population de Mechanika City. D’après certains témoignages, cette dernière serait partiellement mécanique et c’est surtout à ce titre que la belle chasseresse souhaiterait la capturer. Talonnée par les sbires de la Compagnie d’armement de Lord Blackpool, elle arrive à mettre la main sur sa proie et sous l’effet d’une fléchette soporifique, la créature parvient à lui dévoiler qu’elles se connaissent et qu’elles ont été le fruit d’une même expérience. Alors qu’il s’apprête à lui révéler le nom de leur bourreau, l’être mutilé est abattu par l’un des mercenaires de Lord Blackpool. Dépitée, Lady Mechanika ne tarde pas à témoigner son courroux devant l’aristocrate qui, la reconnaissant, cherche, via ses hommes de main, à s’emparer de la jeune femme. Mal leur en prend car la colère qui habite cette dernière décuple ses forces et lui permet de mettre tous ses détracteurs face contre terre, y compris Lord Blackpool. En août 1879, Lady Mechanika apprend qu’une jeune fille affublée des membres mécaniques a été retrouvée morte et rend visite au docteur qui a diagnostiqué son décès. Est-ce que la belle détective va pouvoir enfin recouvrer son passé et identifier celui qui l’a transformée ?

Par phibes, le 30 mars 2017

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Notre avis sur LADY MECHANIKA #1 – Le mystère du corps mécanique (1ère partie)

Après avoir œuvré en tant que dessinateur sur des séries comme Weapon Zero, puis The Darkness, Blood Divine et en tant qu’auteur-propriétaire sur Wraithborn, l’auteur américain Joe Benitez s’est lancé en solo sur une nouvelle saga aux ambiances steampunk, Lady Mechanika. Paru dans version originale entre 2010 et 2015, son arc est repris par Glénat Comics sous la forme de deux intégrales représentant la même histoire.

Cette première intégrale, à la couverture luxueuse, initie les aventures policières de celle qui a donné son nom à la saga. Cette ouverture a le privilège de bénéficier de tous les ingrédients nécessaires pour passer un très bon moment de lecture. Tout d’abord au niveau historique, l’auteur a souhaité caler cette aventure, et inévitablement celles à venir, dans des ambiances victoriennes qui lui donnent un côté ancien très accrocheur mais aussi qui lui permet de développer, dans de gros effets fantastiques, des thématiques sous le couvert desquelles les machines les plus complexes prennent une place prépondérante.

Ensuite, Joe Benitez a fait le choix avantageux d’un personnage puissant. A la fois sexy et plein de surprises, pourvue d’une particularité physique hors norme et bénéficiant d’aptitudes qui ne le sont pas moins, dégageant une aura imparable et faisant preuve d’une compassion attachante, Lady Mechanika pèse de tout son poids sur l’intrigue.

Enfin, les péripéties auxquelles participent l’héroïne génèrent une action pratiquement continuelle et apporte, de fait, dans ses enquêtes, une dynamique des plus profitables.

Ce premier opus est l’occasion de plonger, sans tout dévoiler pour l’instant, dans un mystère qui couvre les origines et les particularités mécaniques de la belle détective. Comme il se doit, ce mystère va devoir se déliter au fur et à mesure que défile l’aventure, via des rencontres volontairement surexposées. On pourra saluer l’histoire qui se déroule sous nos yeux et qui révèle un scénario efficacement rebondissant et un travail ampoulé (pour coller au flegme britannique) sur les dialogues et la narration.

Le dessin mis en avant conforte haut la main le sentiment de puissance. Le trait dénote, eu égard au genre steampunk, une volonté d’aller au plus loin dans le détail et met en exergue des décors historiques de belle facture. Joe Benitez démontre qu’il a la maîtrise totale de sa belle et généreuse héroïne, en la croquant à de très nombreuses reprises dans des poses, dans des plans et des tenues vestimentaires qui mettent réellement bien en valeur ses atours.

Une très belle intégrale qui nous immerge dans une première partie d’aventure, peut-être du fait de la personnalité de son héroïne, parfaitement addictive. On attend le deuxième volet avec hâte !

Par Phibes, le 30 mars 2017

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