LADY MECHANIKA
La Tablette des destinées

La jeune Winifred est inquiète. Son grand-père, le professeur Henry Thomsen est parti en expédition en Afrique, il y a deux mois avec un assistant germain et n’a plus donné de nouvelles depuis quatre semaines. De plus, un homme d’origine allemande est venu la voir très récemment et a tenté de l’enlever. Pressentant qu’il y a un rapport entre les deux évènements, Winifred est venue à Londres chercher l’aide de la détective aventurière Lady Mechanika que son oncle Archibald C. Lewis connaît bien. Cette dernière ne s’alarmant pas pour autant raccompagne la jeune fille à son domicile de Mechanika City. C’est en pénétrant dans la maison que Winifred et Lady Mechanika s’aperçoivent que la gouvernante a été assassinée. Les premières investigations tendent à faire penser que le tueur n’a rien volé. C’est lors de ses constatations que Winifred est kidnappée par un groupe d’hommes allemands. Lady Mechanika se lance immédiatement à leur poursuite mais sans succès. Elle se tourne alors vers un club de Rosicruciens et grâce à l’appui de Jabir, l’un de ses membres, elle finit se transporter au cœur du continent africain où le professeur Thomsen a mis à jour dans une mine souterraine une salle où pourrait se trouver la Tablette des destinées, un artefact sumérien légendaire qui pourrait donner un pouvoir colossal à celui qui le possède.

Par phibes, le 5 mars 2017

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Notre avis sur LADY MECHANIKA #3 – La Tablette des destinées

Pour la troisième fois en un peu plus de six mois, les éditions Glénat remettent à l’honneur dans leur collection spécifique Lady Mechanika, pur produit comics publié au préalable dans sa version originale américaine par les éditions Benitez. Les six épisodes qui composent cette nouvelle aventure sont donc, à l’initiative de l’éditeur, réunis en un seul album et proposés dans leur version typiquement française.

Nous replongeons dans cet univers steampunk dont se nourrit la charismatique héroïne qui, ne l’oublions pas, a la particularité d’être non seulement dotée d’un physique très agréable mais aussi, à la suite d’une expérience scientifique, d’être affublée de membres mécaniques et de prothèses oculaires qui lui donnent les yeux rouges. Aussi, grâce à cette spécificité, elle possède une force peu commune qui lui permet de se sortir de situations bien délicates. Bénéficiant de la double casquette de détective et d’aventurière, elle ne manque pas de se lancer dans des péripéties pour le moins actives.

Ce troisième opus n’échappe pas à la règle puisque nous retrouvons, toujours dans ces ambiances victoriennes enchanteresses sur-mécanisées, la belle Lady, campant ici un véritable Indiana Jones féminin, cette fois-ci, aux prises d’une engeance monstrueuse qui a décidé de récupérer un artéfact ancestral à des fins bien sombres. Portée cette fois-ci au scénario par Marcia Chen, cette nouvelle équipée a tout pour piquer la curiosité du lecteur. Découpée adroitement, alternant entre les péripéties vécues par le professeur Thomsen d’un côté et les investigations de la femme mécanique, elle bénéficie d’une trame aventurière des plus réjouissantes. Initiée par le rapt d’un enfant, cette aventure permet à l’héroïne de se lancer dans une enquête au long cours, à travers de nombreux territoires et aux multiples rebondissements.

Marcia Chen ne plaint nullement son personnage central et par ce biais, conforte la quasi indestructibilité de celui-ci. L’action est donc de mise et l’enquête semi-policière qui nous est livrée se veut servie plutôt classiquement avec des zestes ésotériques/alchimiques qui donne une atmosphère pour le moins surnaturelle. Du club londonien des Rosicruciens jusqu’au site archéologique africain, on n’a de cesse de suivre Lady Mechanika, inépuisable quand il s’agit de protéger le faible, au fil d’une kyrielle de rencontres hors normes, sans réel temps mort.

Pourtant dessinateur patenté de la saga, Joe Benitez a décidé de s’associer à un autre artiste Martin Montiel pour arriver au bout de la partie picturale de cet album. Cette association se veut des plus avantageuses puisqu’elle met en évidence des dessins remarquables, d’une richesse et d’une beauté impressionnantes. On pourra apprécier tout particulièrement le travail sur leur belle héroïne (et autres personnages féminins) dont ils ont appris esthétiquement à mettre en avant ses formes généreuses, dans des attitudes soignées et dans des actions réglées avec justesse. L’ambiance steampunk est bien ressentie par le gros travail sur les divers ustensiles, engins volants et autres, très complexes au visu.

Un album qui fleure bon l’aventure, servie par une Lara Croft mécanique, volontaire et généreuse, qui donne réellement envie de la revoir dans des péripéties prochaines.

Par Phibes, le 5 mars 2017

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