LADY MECHANIKA
La Dama de la Muerte

En la résidence de la famille Thomsen, Lady Mechanika prend le thé avec sa jeune protégée, Winifred. Elles sont attirées par un article paru dans le journal local qui fait mention d’expérimentations mécaniques secrètes et de meurtres dans le quartier de West Abbey de Mechanika City. Piquée au vif, la belle aventurière décide d’aller enquêter en compagnie de Lewis dans ces lieux malfamés où de sinistres expériences sont faites sur des enfants.

Répondant à une envie de changer d’air, Lady Mechanika a pris le train qui l’a conduite au Mexique, en la cité de Mexico. Après avoir empêché un aveugle d’être volé, elle finit, sur recommandations de ce dernier, par poser ses valises dans le petit village de Santa Catrina qui se prépare à la fête de los muertos. Conviée à cette dernière, Lady Mechanika va être le témoin privilégié d’une belle commémoration jusqu’à un pauvre enfant mutilé fasse son apparition. Face à cette œuvre démoniaque des Jinetes, la belle aventurière prend alors l’initiative de partir en chasse de ces cavaliers qui sèment la terreur et souvent la mort.

Par phibes, le 9 novembre 2017

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Notre avis sur LADY MECHANIKA #4 – La Dama de la Muerte

Sous le couvert d’une illustration visuellement superbe, Lady Mechanika, la belle héroïne aux membres mécaniques, revient pour la quatrième fois afin de nous plonger dans deux nouvelles aventures. Dirigée par M.M. Chen qui semble s’installer durablement dans l’univers steampunk de ce personnage hors du commun créé par Joe Benitez, elle nous entraîne dans deux enquêtes qui ont la particularité d’être sombres et d’y associer des enfants.

L’on concèdera que les deux récits ne manquent pas d’intérêt. Le scénariste reste dans un travail bien fourni (les dialogues, très british au demeurant, sont toujours aussi copieux, pour ne pas dire trop de temps en temps) et nous emmène dans des pérégrinations tonitruantes qui ont l’avantage de s’inspirer de la mythologie juive (pour la première histoire) et de la culture mexicaine (que Joe Benitez, d’origine mexicaine, connaît bien).

Le charme opère donc grâce à des intrigues justicières qui animent la belle héroïne dans ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir protéger la veuve et l’orphelin contre des adversaires toujours aussi retors et avides de sacrifices. Lady Mechanika trouve l’occasion, à la faveur d’une enquête, de dévoiler un pan de son passé mystérieux et de faire équipe avec de nouveaux personnages (tel l’inspecteur Singh) que l’on pourra peut-être retrouver dans d’autres aventures. Mais elle peut aussi se révéler en solo et devenir un symbole de lutte particulièrement convaincant, dans une efficacité des plus redoutables eu égard à ses prothèses métalliques et à sa force de caractère.

La part graphique de cet opus est d’un très bon niveau. Joe Benitez continue son partenariat avec Martin Montiel afin de nous offrir, dans des découpages modernes, des illustrations on ne peut plus impressionnantes. Evidemment, la belle héroïne est croquée sous toutes ses formes dans des tenues vestimentaires victoriennes d’une grande beauté. Malgré peut-être quelques petites imprécisions çà et là, le travail est réellement concluant grâce à la richesse des plans et la belle expressivité des personnages. On saluera tout particulièrement les scènes de combats et les apparitions monstrueuses qui ont l’avantage de donner une puissance évocatrice remarquable. Enfin, la colorisation réalisée à six mains est impressionnante et donne un très beau relief à cet ensemble pictural.

Un album détonant que les amateurs de la saga et de la fameuse héroïne, transformée en Dame de la Mort, parcourront avec un énorme plaisir.

Par Phibes, le 9 novembre 2017

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