Lady Jane

Jane est encore jeune quand elle vient s’installer chez son oncle à Londres. Un soir, alors qu’elle a bientôt 19 ans, elle se laisse séduire par un inconnu qui l’embarque avec lui. Quelques mois plus tard elle découvre qu’elle est enceinte. Fille mère, sans profession, vivant avec son oncle qui arrive à peine à joindre les deux bouts, elle a rapidement à faire aux services sociaux qui lui retirent son jeune garçon. Profondément marquée par ce drame, on la retrouve 26 ans plus tard, à Kingsdown, une petite station balnéaire ou elle vend des gaufres. Elle rencontre la jeune Emma, ado rebelle, avec qui elle va progressivement créer un lien extrêmement fort… !

Par fredgri, le 20 avril 2022

Notre avis sur Lady Jane

Lady Jane c’est avant tout l’histoire d’une femme qui vit depuis de nombreuses années sans avoir revu son petit garçon. Réfugiée dans un village en bord de mer, elle rencontre la fille d’un couple d’amis. L’ado qui a bientôt 19 ans a besoin de repère et la relation qu’elle construit avec Jane va lui donner cette stabilité qu’elle attendait de sa propre mère. On suit donc ces deux caractères très forts qui mènent le récit dans une émouvante intrigue, entre passé et présent, entre souvenirs et cauchemars, entre confidences et secrets !

Et même s’il ne s’agit pas vraiment du propos principal, Michel Constant aborde aussi le fameux Child Act qui fut voté en 1989, en Angleterre, un texte qui permettait de penser au bien être des enfants, même s’il devait aller jusqu’à le séparer de ses parents, dans le cas d’inaptitude ou de violences. Il n’est ici pas question de condamner ce texte de loi, ni même d’ouvrir un débat, mais bel et bien de parler du trauma qu’une telle séparation peut provoquer, entre une mère et son enfant !
L’écriture est particulièrement subtile, elle met en avant les personnages et leur capacité à communiquer les uns avec les autres. Les dialogues sont naturels et très vivants, les deux héroïnes ne se laissent pas marcher sur les pieds et c’est une belle complicité qui se construit sous nos yeux.
Graphiquement, Constant reste fidèle à lui même, le dessin est expressif, avec ce qu’il faut de petits détails, de références aux années 80 assez savoureuses. On tombe sous le charme de cette petite tribu très attachante !

Un bel album qui se lit d’une traite, une belle rencontre très conseillée !

Par FredGri, le 20 avril 2022

Publicité