ZONE (LA)
Résistances

En ce mois de novembre 2067, à l’époque où l’Angleterre n’est plus qu’une immensité isolée ravagée, un groupe de jeunes femmes encadrées par de sinistres individus à la solde de la société Winch, avance difficilement vers un poibnt de récupération. Parmi elles, se trouve Keira, la jeune fille de la bourgade d’Appelcross que le cultivé Lawrence s’est promis de retrouver à tout prix. D’ailleurs, dans le cadre de ses recherches, ce dernier a trouvé refuge à la grande bibliothèque d’Edimbourg où il recroise le professeur qui l’a aidé à s’adapter aux nouvelles conditions d’après le cataclysme et qui se veut préserver la mémoire d’un passé révolu. Mais le temps avance et Lawrence doit continuer à chercher Keira. Aidé en cela par deux hommes qui lui sont adjoints, il replonge dans le monde extérieur. Parviendra-t-il à sauver la petite Keira de ses tortionnaires ? Il est vrai que le danger est omniprésent et peut très bien arriver de devant comme de derrière…

 

Par phibes, le 3 décembre 2010

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Notre avis sur ZONE (LA) #2 – Résistances

Les deux héros de "Sentinelles", Lawrence et Keira, reprennent le fils tortueux de leurs aventures post-apocalyptiques. Plus que jamais noyées dans une vision de dévastation du territoire britannique de demain, les péripéties se sont dédoublées de façon à suivre en parallèle les vicissitudes des deux protagonistes principaux, l’un capturé par des individus sans scrupule, l’autre lancé dans une lente poursuite.

Si le premier opus présentait un état bien singulier du monde de demain au travers d’une réorganisation peu humaniste, le deuxième n’en rajoute pas plus et vient se concentrer sur les péripéties des deux personnages récurrents. Grâce à une narration bien en place, judicieusement explicite, le rythme est soutenu et les rebondissements auxquels sont assujettis les deux protagonistes sont nombreux et bien gérés de façon à tenir dans une certaine tension le lecteur.

Eric Stalner, en auteur complet, malmène bien volontiers ses chers personnages dans une trame certes assez classique, sans réellement lui donner une impulsion détonnante. Le contexte de sauvagerie extrême qu’il dépeint doublé, d’une part, d’une volonté communautaire de se complaire dans une autarcie bien lucrative et, d’autre part, d’une soif de se rebeller contre une agression externe, génère un brassage d’ambiances intéressantes qui donnent envie de savoir ce qui peut en ressortir.

Il suffit de prononcer le nom de l’auteur pour l’associer évidemment à un travail graphique de haute qualité. Le présent tome ne déroge pas à cette règle et démontre une fois de plus la maîtrise extraordinaire de ce dessinateur hors pair. Le trait est bien sûr reconnaissable (surtout au niveau des visages) et se joue d’un réalisme très appétissant. Les couleurs chatoyantes de Bruno Pradelle et Rémy Langlois complètent superbement le dessin et apportent véritablement une profondeur des plus agréables.

Un deuxième tome agréable qui ouvre des perspectives qui devraient relancer de plus belle l’aventure. L’avenir nous le dira…

 

Par Phibes, le 3 décembre 2010

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