VOIX DES ANGES (LA)
Castle Dew

Marion et Jason participent un soir à une séance de spiritisme.
Si Marion est convaincue que des phénomènes paranormaux peuvent exister, Jason, lui, est plus que septique et rationnel.
Pourtant, lors de cette séance, un portrait de Lénine apparaît sur l’écran d’un ordinateur éteint. Or, juste à la même heure, un homme transportant des documents sur Lénine est assassiné par des tueurs employé par une mystérieuse organisation…
Dès le lendemain, c’est sur le portable même de nos héros que la photo d’une jeune fille apparaît : elle dit être de Castle Dew et appelle à l’aide.
Il n’en faut pas plus à Marion, journaliste de son état, pour désirer mener l’enquête, avec Jason pour photographe.

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VOIX DES ANGES (LA) #1 – Castle Dew

Parlons d’abord "technique" : Les dessins d’Alain Bignon sont superbes. La délicatesse de son trait et les couleurs qu’il y ajoute créent une atmosphère que j’ai trouvée très poétique, très pénétrante surtout. Quand le paranormal et l’irréel pointent le bout de leur nez, Bignon arrive à rendre parfaitement ce sentiment étrange de bizarrerie ; pas nécessairement effrayant, juste une légère impression de malaise, à peine sensible, comme si un fantôme lisait par-dessus votre épaule.

Et c’est bien d’une histoire de fantômes qu’il s’agit, mais pas banale du tout!

Rodolphe est à mon goût un des scénaristes les plus talentueux dont il m’ait été donné de lire les BD, et je trouve l’histoire de ce premier tome particulièrement bien construite. Il arrive à préserver beaucoup de suspense, tout en dévoilant quelques morceaux du puzzle, en ajoutant à son récit quelques scènes fortes (avec les dadaïstes par exemple).

J’aime beaucoup ce type de récit, parce qu’ils sont en général assez casse-gueule. L’histoire peut s’emberlificoter et partir en sucette rapidement.
Là, tout semble bien se tenir (espérons que la suite sera du même acabit !) et bien qu’on soit dans le surnaturel, j’ai eu l’impression que cette aventure pourrait arriver à n’importe qui, vraiment. Tout semble tellement réel, justement : un héros sympa, mais désabusé, une mystérieuse inconnue, des histoires qui relèvent de la légende urbaine, mais qu’on aimait bien se raconter lorsqu’on était petit et qui faisait nous dire, même après avoir grandi : "et s’il y avait quelque chose de vrai…"

Rodolphe a également réussi à trouver un bon équilibre entre action, suspense, pause-détente, lyrisme (la scène de la fontaine est, je trouve, un petit bijou), ce qui rend la lecture plus qu’agréable!
Alors, ne vous vous privez pas d’un petit plaisir sympa, et laissez-vous entraîner dans cette belle histoire !

Par PATATRAK, le 20 février 2003

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