VIE DE NORMAN (LA)
La vengeance de Garance

 
Mlle Plébaire et ses élèves sont revenus de la Fête de la Bûche, mais Norman manque à l’effectif, ce qui va pousser les enfants à dénoncer leur maîtresse à la police. Le jour où un agent s’est pointé, heureusement pour elle (elle ne savait plus quoi inventer pour éviter l’arrestation !), Norman est réapparu…

Lorsque ce dernier s’est retrouvé face à Bader, les deux ont voulu régler leurs comptes. Et comme un fait exprès, Bader allait bientôt briller par son absence. Il paraîtrait même qu’à la cantine, ces saucisses dans lesquelles on a retrouvé des dents et une oreille, c’était lui…
 

Par sylvestre, le 30 avril 2012

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Notre avis sur VIE DE NORMAN (LA) #3 – La vengeance de Garance

 
Les petits personnages macrocéphales dessinés par Stan Silas ont ce petit air mignon qui ne cache plus qu’à ceux qui n’ont pas lu les deux premiers tomes qu’ils traversent malgré leur apparence et leur jeune âge une aventure où l’hémoglobine et les odeurs de sueur dues à l’angoisse sont pièces maîtresses ! Oui, La vie de Norman est une histoire où l’horreur s’invite ! (Brrrr !!!) Mais cette horreur est accompagnée par l’humour, et la combinaison des deux, ajoutée au fait que le dessin stylé quelque peu enfantin de l’auteur installe un délicieux décalage, donne vraiment un résultat jubilatoire !

Le scénario tourne une fois encore autour des mêmes personnages. Peu nombreux, ils ont tous leur spécificité. Ils sont ainsi comme le sont dans leurs aventures les Schtroumpfs ou les membres du Club des Cinq : tous importants !

Avec cette série dont il a construit les trois tomes en usant des mêmes efficaces artifices (introduction angoissante, épisodes à ambiances… et même "séquences Pompon" !!!), Stan Silas profite en outre d’hypothèses convenues telles que : "les enfants sont méchants entre eux" ou "les enfants font la vie dure aux adultes" pour exacerber l’humour dont ses petits héros ont la clé, humour tournant facilement à l’humour noir lorsqu’il est par exemple question de l’état de pauvreté de l’une ou de "l’accession" au statut d’orpheline d’une autre ; Garance, celle du titre, pour ne pas la nommer. Cela dit, les adultes en prennent aussi pour leur grade, notamment grâce à la maîtresse Mlle Plébaire, et vous vous régalerez dans ce tome 3 de cette petite conversation entre enseignantes axée pédagogie !!!

Références à des films d’horreur (Massacre à la tronçonneuse, Scream) en guise de cerise sur le crado, La vie de Norman se révèle une bande dessinée qui surprendra bien des lecteurs une fois qu’ils auront eu la chance de la lire en même temps qu’elle aura révélé son auteur dont on attendra avec impatience la suite de sa bibliographie.

Les éditions Makaka ont eu le nez creux en intégrant à leur catalogue BD cette série à qui l’on souhaite tout le succès qu’elle mérite. On les applaudit également au passage pour avoir mis le paquet sur la présentation des trois couvertures (dont la conception empreinte d’un esprit "à la Dr. Jekyll & Mr. Hyde" est en soi une invitation à satisfaire sa curiosité) qui, cartonnées et mates, sont rehaussées avec des applications de vernis sélectif.

La vie de Norman est un original coup de cœur. Mais faites attention à ce que le coup de coeur ne vire pas à la crise cardiaque, quand même, hein ?!? BOOH !!!

Bonne lecture !
 

Par Sylvestre, le 30 avril 2012

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