VENIN (LA)
Entrailles

Obnubilée par son désir de vengeance envers les assassins de sa mère, Emily poursuit son périple à travers les Etats-Unis dans ce troisième tome qui va la conduire en Alabama puis dans l’Ohio… Elle est toujours poursuivie par les agents de Pinkerton, et va encore devoir faire face à de nombreux obstacles pour réaliser son objectif !

Par v-degache, le 26 octobre 2020

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Notre avis sur VENIN (LA) #3 – Entrailles

Nous avions laissé Emily quitter le Texas, après la terrible tempête qui avait ravagé Galveston, dans le Tome 2 de La Venin, et filer direction l’Ohio ! Celle-ci, dans ce troisième volet, poursuit son but : éliminer les assassins de sa mère un à un. Elle est, depuis la fin du Tome 2, accompagnée de la petite orpheline Claire, sauvée à Galveston.
Un indien apache n’est jamais très loin, faisant office d’ange gardien de la jeune femme… Dès le début de ce tome 3, délicatement sous-titré « Entrailles », notre duo se transforme en trio 100% féminin, avec l’arrivée de Susan, esclave noire affranchie. On retrouve les ingrédients qui font la série La Venin, prévue en 5 tomes, un joli petit succès de librairie. Laurent Astier continue à nous proposer une belle ballade sur le territoire étatsunien, à la charnière du XIXème et du XXème siècle, dans un pays encore marqué par la Guerre de Sécession et la ségrégation raciale. Il joue toujours sur des flash-backs permettant de comprendre ce qui fait la force de l’héroïne, en allant fouiller dans sa jeunesse faite d’errance et de voyages incessants. L’auteur inscrit adroitement son récit de vengeance dans l’histoire des Etats et villes traversées, dans une BD éclairée par la luminosité des couleurs de Stéphane Astier.

Ce troisième volume emmène le lecteur en Alabama, berceau du Ku Klux Klan, puis en Ohio, qui connaît depuis le milieu du XIXème siècle un important boum économique avec l’industrie pétrolière et des forages qui vont remuer les « entrailles » de la terre, mais également au sein d’une dynamique et agitée métropole new yorkaise ! Emily se découvre même des talents d’agitatrice politique en tentant de fomenter une grève auprès des ouvriers employés pour l’extraction du pétrole, épaulée par les femmes de ceux-ci !
On retrouve ici la veine clairement féministe de La Venin, mettant en scène des femmes fortes et déterminées. Les agents de la Pinkerton sont, pour notre plus grand plaisir, toujours à la poursuite de notre belle cowgirl, et Charlie Siringo toujours aussi peu sympathique ! Les « Carnets d’Emily », sorte de journal intime agrémenté de photos d’archives et de coupures de presse prolongent la lecture, permettant d’apprécier le travail de recherches de L. Astier pour poser un minimum de véracité historique sur sa fiction. Dans une road BD qui ne faiblit pas, Laurent Astier continue à nous donner envie d’embarquer avec Emily dans sa quête de vengeance. Vivement le Tome 4 !

Par V. DEGACHE, le 26 octobre 2020

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