La Tuerie

Yannick vient de sortir de prison, une agence d’interim lui propose un poste dans l’Abattoir Gourdin. Sur place, il découvre une monde dur où co-existent la souffrance ouvrière et animalière. Mais Yannick n’est pas là par hasard, il a un objectif. Son frère Killian est décédé il y a quatre ans, il travaillait pour l’abattoir. Il aurait fait une overdose. Yannick veut comprendre ce qu’il s’est réellement passé… A force de travail, il grimper les échelons et rejoint le secteur où travaillait son frère, le plus dur : la tuerie…

Par berthold, le 16 avril 2019

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Notre avis sur La Tuerie

La Tuerie. Qu’est ce que peut bien cacher ce titre avec cette couverture digne d’une pubilicité pour une boucherie ? C’est ce que l’on découvre en lisant cet excellent album, publié par Les Arènes BD.
Il y a du sang et de la chair meurtrie dans ce récit très réussi et prenant du début à la fin.

Laurent Galandon nous propose un excellent thriller qui nous prend aux tripes, qui interroge notre société sur la condition ouvrière, la société de consommation, la politique, mais aussi, la maltraitance animale.
Sous l’excuse de l’enquête d’un homme qui sort de taule et qui veut comprendre pourquoi son frère serait mort d’une overdose, le scénariste pointe du doigt là où cela fait mal, où quelque part il y a un malaise. Déjà, nous découvrons jusqu’où sont prêts à aller certaines personnes pour garder leur emploi, pour avoir de meilleures conditions de travail, jusqu’a tricher, espérant tirer du profit voire du pouvoir.
L’Abattoir Gourdin est la bonne occasion pour nous montrer dans quelles conditions les animaux sont traités. D’ailleurs, Galandon nous montre quelques passages chocs, voire insoutenables pour certains lecteurs très sensibles.
Nous suivons l’enquête de Yannick sur la mort de son frère Killian. Il découvre petit à petit la vie de son frère, qu’il a un neveu de 4 ans. Il entre en interim et peu à peu, il obtient le droit d’aller là où il veut : notamment là où sont tués les bêtes… Progressivement, nous découvrons les secrets de la boite, nous faisons connaissance avec les autres employés, avec la vétérinaire et même le patron. Tous ont l’air sympathique, mais certains dévoilent leur côté obscur. Nous allons de surprises en surprises, et tout cela avec un suspense digne des meilleurs thrillers.
La Tuerie est un excellent polar, à l’atmosphère fort bien rendue.

Au dessin, nous retrouvons Nicolas Otero qui avait déjà travaillé pour Les Arènes sur Morts par la France. Ici, son style sert bien l’ambiance du récit, il va à l’essentiel et cela marche parfaitement. Il illustre aussi des passages forts qui marquent les esprits. Le tout est mis en couleurs par 1ver2anes. Le choix est judicieux.

Un polar social que je vous recommande fortement. Une œuvre à lire et relire pour bien comprendre notre société actuelle et en apprendre aussi sur le traitement des animaux dans les abattoirs.
Un album qui fait réfléchir tout en apportant du divertissement.

 

Par BERTHOLD, le 16 avril 2019

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