TOUR SOMBRE (LA)
Volume 1

Dans un monde différent du notre, le jeune Roland Deschain est appelé à devenir le Pistolero. Le sorcier Marten Largecape manipule le destin du jeune Roland. Le jeune garçon ne supporte plus cet homme et  il va décider de son destin.
Des actions de Roland va dépendre l’avenir du monde…

Par berthold, le 1 janvier 2001

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2 avis sur TOUR SOMBRE (LA) #1 – Volume 1

Surprise !
J’avais entendu parler de la possible adaptation de la saga cultissime de Stephen King en BD. Mais vu l’ampleur de la tâche, je me disais que c’était là une douce Arlésienne…
Bonheur et joie immense en découvrant ce premier tome au hasard de mes déambulations dans les rayons de mon magasin favori.

Bon, disons-le tout net : je pense qu’avoir lu la saga permet de mieux apprécier cette histoire. En effet, le monde de Roland a ses propres règles autant que ses propres coutumes, et même son propre langage. On peut donc au premier abord être réticent à emboîter le pas du Pistolero. Pour autant, les contours de l’histoire sont simples et font référence à l’Imaginaire Commun : on pourrait se croire dans un bon vieux Western, mais avec des inspirations du Cycle Arthurien. Roland est d’ailleurs son descendant, ou plutôt le descendant d’un « Arthur de la lignée de l’Eld ». Mais les autres références sont multiples et on ne peut donc s’empêcher d’y voir plus qu’un clin d’œil.
Une fois préparé, on peut se lancer dans la lecture.

La principale (bonne) surprise vient de la teneur du récit.

En premier lieu, je trouve que l’Univers de Roland est très bien rendu : sombre, violent, rempli de trahisons, de coups bas, de manipulations, mais aussi d’idéal, d’amour… Le caractère de Roland est particulièrement bien rendu. Taciturne, calme et pourtant capable d’une grande impulsivité, le jeune Pistolero devrait aisément séduire le lecteur. Il s’inscrit dans la lignée du héros moderne, sombre, désabusé, guidé par une quête et l’éternel combat pour faire triompher le Droit et l’Ordre sur le Chaos. J’espère d’ailleurs que le lecteur pourra suivre l’évolution du personnage à travers les tomes, car, sans trahir aucunement les livres, le caractère changeant de Roland (d’abord quand il est adolescent, puis lorsqu’il reconstituera son ka-tet) est pour bonne part dans l’intérêt de la saga.

L’autre surprise, plutôt bonne elle aussi, est que les auteurs ne se sont pas contentés d’adapter le roman. Ainsi, ce premier tome ne reprend-il pas les aventures vécues par Roland dans « Le Pistolero ». Ils ont essayé de faire un récit chronologiquement sensé, et ils y parviennent bien, puisque nous découvrons l’adolescence de Roland. Pourquoi poursuit-il l’Homme en Noir ? Qui est-il d’ailleurs ? Pour cela, la réécriture du scénario en adoptant une chronologie classique aidera le lecteur à mieux s’immerger dans l’Univers de Roland.

Pour parachever d’emmener le lecteur au côté de Roland, les auteurs ont ajouté en fin de tome un petit complément sur le monde de Roland qui pourra se révéler utile pour le novice (j’ai du mal à apprécier sa portée, étant un fan de la saga).

Beaucoup de points positifs ; pour autant, ce premier volume n’est pas exempt de reproches. La colorisation, soignée au demeurant, est un peu trop « artificielle ». L’outil informatique est trop visible, et ça nuit à l’ambiance du récit. En effet, l’univers très sombre et décadent du Pistolero s’accorde assez mal de cette touche « moderne » à mon goût. J’aurais préféré quelque chose de plus « brut » de décoffrage. Mais ceci dit, je ne suis ni à la place des auteurs, ni de celle de l’éditeur.

Hormis ce point, je ne vois pas d’autres choses sur lesquelles m’attarder. C’est donc une excellente prise en main pour qui aime la saga et même (et surtout) pour qui souhaite découvrir une histoire à la fois originale et emprunte de références classiques.

Par PATATRAK, le 18 février 2008

Qui ne connaît pas le romancier Stephen King ? Qui n’a jamais lu une de ses oeuvres : Simetierre, Le Fléau, The Shining, Salem’s lot, Cujo, Le Talisman (avec Peter Straub) entre autres… ? Cet auteur a connu diverses adaptations au cinéma (Shining par Stanley Kubrick, La ligne verte par Darabont, Misery par Rob Reiner, Dolores Clayborn e par Taylor Hackford, Un élève doué par Bryan Singer, Dead Zone par David Cronenberg,  Stand by me par Rob Reiner, Fenetre secrete par David Koepp, Chambre 1408 et The Mist par Darabont entre autres , ainsi que des adaptations pour la télévision  dont Le Fléau par Mick Garris, Ca, ou encore la série Dead Zone récemment…
Et j’en oublie…

Bref, on ne peut passer à côté de ce romancier qu’est Stephen King. Il a su insuffler la terreur dans l’imaginaire de nombreux lecteurs ou spectateurs. Il s’est aussi lancé dans l’écriture d’une série qu’il avait entamée dès l’age de 22 ans alors qu’il était étudiant. Elle n’a commencé à être publiée que bien plus tard, et c’est en 2005 que la saga s’est terminée. Le titre de cette série est La Tour Sombre.
En 2007, Marvel comics se décide à l’adapter en bandes dessinées mais sous la supervision de Stephen King. The Gunslinger born débute en août 2007.  Les premiers  chapitres s’intéressent à la jeunesse de Roland. Pour l’aider dans sa tâche, les auteurs Peter David et Robin Furth vont donc travailler avec lui.
Pour le dessin, c’est Jae Lee qui se charge du graphisme et Richard Isanove qui se charge des couleurs. Pour les couvertures, on peut admirer aussi dans le premier volume édité par Fusion Comics celles de Joe Quesada, David Finch, Leinil Francis Yu entre autres. A la fin, nous avons droit aux cartes du monde du Pistolero et à des textes illustrés sur ce monde là.

Bref, du beau monde pour cette adaptation. Alors, qu’en est-il de cette oeuvre ? Et bien, c’est du beau travail, les planches sont magnifiques et le récit, même si le troisième chapitre perd en rythme, est passionnant. Quelques scènes sont assez impressionnantes comme le combat entre Roland et Cort. Jae Lee adopte un style qui diffère de certains de ses travaux. On a déjà hâte de découvrir le prochain volume.
Et qui sait, peut-être cela va-t-il ouvrir la voie à d’autres adaptations d’ouvres de Stephen King en bandes dessinées ?

En tout cas, un premier volume prometteur.
A suivre…

Par BERTHOLD, le 15 février 2008

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