TOUR (LA)
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L’histoire commence à Bruxelles, en 2042. Trente ans auparavant, une bactérie a pratiquement décimé notre civilisation qui ne compte dorénavant plus que 2746 habitants. Ils vivent entassés dans une immense tour, protégés de l’extérieur, mortel, par un simple double-vitrage, sous la gestion d’une IA nommée Newton. Ils sont séparés en deux communautés distinctes : les « anciens », qui ont connu la vie d’avant et les « intras » qui sont nés dans la tour, mais qui commencent à vouloir se libérer de ce mode de vie qu’on leur impose…
Seuls les chasseurs sont autorisés à sortir. Une fois par semaine, pendant deux heures, ils partent traquer du gibier dans les rues où la nature a repris ses droits…

Par fredgri, le 6 juin 2021

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Notre avis sur TOUR (LA) #1 – 1/3

Dès les premières pages on glisse dans un récit d’anticipation post-apocalyptique. Des chasseurs vêtus de scaphandriers traversent un immeuble en ruine ou nichent des animaux sauvages comme un sanglier, par exemple. Nous comprenons que l’air ne semble agresser que les humains, que le temps est compté, qu’il va bientôt falloir regagner la tour.
Le cadre est posé. L’humanité vit cloitrée dans une immense tour, transformée en ville miniature, dernière arche de la survie.

Comme on pouvait s’y attendre, la pandémie influence déjà la création sous toutes ses formes, et plus particulièrement la fiction et la SF, plus spécifiquement ! Le pot-apocalyptique devenant non plus une vision dramatique de notre futur, mais un regard sans concession sur nos peurs les plus actuelles. Le confinement, l’auto-suffisance, la paranoïa, le danger d’un mystérieux virus, l’humanité décimée, en danger… Cette "tour" évolue donc dans des thèmes chers aux auteurs dystopiques.
Mais au-delà de ce côté plutôt classique, le scénario de Jan Kounen et Omar Ladgham développent une ambiance très intrigante, avec une tension qui monte au fur et à mesure que nous évoluons dans ces pages. Pour l’instant, ils mettent en place cet univers, présentent le mode de fonctionnement de cette micro-société qui s’est organisée autour de ce danger que représente l’extérieur. On voit déjà apparaître la notion de castes, des degrés qui séparent les uns des autres, on identifie les conflits qui s’installent entre les deux communautés/générations, on devine que la suite va être plus prépondérante, plus riche en évènements !
Mais cela reste surtout une bonne surprise, servie par les très belles planches de Mr Fab qui livre une très belle copie, très expressive, très inspirée, avec un vrai soin porté aux décors, aux atmosphères… Du très beau boulot !

Premier album sur trois, j’avoue que j’ai hâte de lire la suite !

Très conseillé !

Par FredGri, le 6 juin 2021

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