TETRALOGIE DU MONSTRE (LA)
Rendez-vous à Paris

Pan ! Soudainement, Holeraw dégaine son requin-marteau (!) et va loger une "balle" dans ce qui reste du crâne d’Optus Warhole baignant dans cette eau conservatrice de la mer d’Aral. Est-ce Warhole lui-même qui l’avait prévu dans la conception de son œuvre complexe, ou bien est-ce son jeune et séduisant double qui a pris le dessus ? Nike n’aura pas le temps de le savoir et se verra lui aussi expédié ad-patres. Quoique, dans cet univers, la seule chose sûre est que l’on ne peut être certain de rien. Ce Nike-là, c’était celui dont Warhole avait dit qu’il était le vrai…

Amir et Sacha, quant à eux, se sont mariés. La couleur de peau de la belle tourne maintenant au blanc. Leur destinée les a poussés sur les terrains de sport.

Nike (le second ? le troisième ?), celui qui porte sur le torse une greffe toute "Holerawienne" et qui entend en son for intérieur tout ce qu’Holaraw a à lui dire, est toujours en quête de Leyla. Il la suit au flair, qu’il a extrêmement développé. Mais ne lui a toujours pas remis la main dessus.

Leyla, enfin, voit ses nuits hantées par un rêve depuis qu’à la dernière seconde du 31 décembre son Nike s’est évaporé. Elle est persuadée qu’il est toujours vivant. Leyla va être victime d’un rapt. Ses ravisseurs la conduiront à Paris où ils lui feront passer des tests d’aptitude afin de savoir si elle est apte à faire le voyage vers là où le Nike qu’elle est persuadée d’être vivant serait : sur Mars ! Cette perspective ne fait pas peur à l’astro-physicienne…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur TETRALOGIE DU MONSTRE (LA) #3 – Rendez-vous à Paris

Ce n’est pas simple de proposer un résumé de l’un des albums de cette série, même après avoir consciencieusement relu les tomes précédents juste avant (re-passage obligé pour se remettre en tête les complexes tableaux de cette non moins complexe histoire ! ) Tout le scénario reposant sur ces incertitudes que Bilal fait naître en nous, je dirais presque qu’il n’y a pas de honte à avouer ne pas être sûr de savoir où il veut en venir ! Qu’en dites-vous ?

J’ai remarqué de suite dans ce tome 3 que les cases étaient plus grandes, en général. J’aime bien, parce que l’on s’attarde encore plus sur les détails mais en même temps, je trouve que le trait en ressort plus gros. Comme si ce n’étaient en fait que des agrandissements de vignettes qui auraient dû être plus petites. M’enfin, la combinaison de ces grandes cases qui pourraient laisser penser que la lecture sera rapide, des textes denses qui la freinent finalement et le nombre généreux de pages font qu’on retrouve le rythme qu’on connaissait déjà aux opus précédents.

Bilal produit toujours son graphisme si spécifique. C’est un auteur à part. On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut pas nier qu’il a su créer un univers bien à part dans lequel on finit par se retrouver si on fait l’effort d’y entrer. En ce qui me concerne, je n’avais rien de lui avant d’avoir un jour acheté le T2 de cette série ; achat que j’avais vite complété par le T1. Ayant lu les 2 premiers d’un coup, à l’époque, j’étais impatient de découvrir ce T3 avec lequel c’était donc la première fois que "j’attendais" un Bilal. Je pense que c’est un auteur qui marque le 9ème art et dont il faut avoir au moins une œuvre.

Au départ, Le sommeil du monstre était prévu pour être une trilogie. Désormais, c’est sur une tétralogie qu’il semble falloir compter… Sacha gagnerait-elle une place de choix auprès du trio phare ? Ou bien y a-t-il changement de stratégie ? En tout cas, on se laisse dire qu’il faudra appeler désormais cette série La tétralogie du monstre… 

Avec ce tome, Bilal entre au catalogue Casterman. Tous ses albums seront d’ailleurs réédités par sa nouvelle maison d’édition, sauf Exterminateur 17, car le scénariste Jean-Pierre Dionnet a décidé de le laisser aux Humanoïdes associés.

C’est pour lui le début d’une nouvelle aventure. Pour nous, c’en est une qui continue sur sa lancée…

Par Sylvestre, le 28 mai 2006

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