SULFUREUSE EPOPEE DES BANDITS MIKI & MAGDA (LA)
La propagande par le fait

En juin 1914, Miki Sinik, petit ouvrier aux établissements Metal Corp se voit remercié par son autoritaire de patron, Karl Manninger. Totalement désappointé et sans le sou, il est approché par la Bête Noire, groupuscule anarchiste, qui lui propose de se rendre à une réunion secrète. Mais par mégarde, il se retrouve dans un cabaret où il fait la connaissance de l’ardente Magda Klashova. Cette rencontre signe le bouleversement de la destinée des deux individus qui ne vont pas tarder, de par leurs intentions radicales, à laisser derrière eux toute une série de cadavres. De l’assassinat d’un ministre en plein bar au vol sanglant des établissements Metal Corp, le couple ainsi formé va faire l’objet d’une attention plus que particulière de la gente du Service des Renseignements représentée par le Colonel Klaus Bigbraüver et l’énigmatique Major Gunther Von Prut.

 

Par phibes, le 29 décembre 2010

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Notre avis sur SULFUREUSE EPOPEE DES BANDITS MIKI & MAGDA (LA) #1 – La propagande par le fait

Après avoir réalisé ensemble Chronique d’une chair grillée chez Les Enfants Rouges, Fabien Bertrand et Aude Massot remettent ensemble le couvert pour produire une nouvelle trilogie chez le même éditeur. Tout en conservant la thématique du hors-la-loi, ils se lancent dans une aventure de longue haleine qui promet une bonne dose de braquages et de grosse dérision.

Ayant assis leurs péripéties dans le contexte historique de la pré Grande Guerre (peu de temps avant que les Balkans s’enflamment), Fabien Bertrand part dans un concept des plus surprenants qui échappe dans ses entournures à toute réalité et vient de ce fait titiller savoureusement l’absurde. Il nous décrit le parcours d’un homme au demeurant légèrement revanchard qui bascule dans le banditisme le plus sanglant en s’associant avec une femme non moins délurée.

De cette association atypique qui semble être un gros clin d’œil au célèbre couple de braqueurs de banque formé par Bonnie et Clyde, s’ensuit une série d’évènements burlesques tels la disparition d’un échantillon d’un métal indestructible, qui entraînent dans son sillage toute une kyrielle de personnages bigarrés (ministre coquin, chef d’entreprise mafieux, anarchiste idiot, canard boiteux…) et peu tristes. Le scénariste laisse donc courir (la course-poursuite est l’un des leitmotiv) et son récit et ses héros dans des situations qui tendent à prouver qu’il ne se prend pas au sérieux et qu’il veut avant tout divertir d’une façon assez loufoque. A ce titre, certains rebondissements devraient grandement surprendre.

De son côté, Aude Massot reste dans un contexte graphique semi réaliste, très énergique. Son trait ne s’embarrasse pas d’un détail inutile et fonce à l’essentiel. Utilisant une colorisation vive et primaire, elle dévoile ses personnages dans des apparences simplissimes, non dénuées d’humour et d’une grande fraîcheur juvénile.

Un premier opus sans grande prétention,  plein de raillerie et de simplicité qui promet des aventures rocambolesques sur un couple tonique et tuant.

 

Par Phibes, le 29 décembre 2010

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