RAFALE (LA)
Les rails rouges

Octobre 1948, Saïgon.
Daguet, un ingénieur, essaie, dans un bouge de la ville, de s’envoler dans les fumées de l’opium. Un capitaine de la légion vient le voir et lui annonce qu’à partir de maintenant il est employé par l’armée et qu’il doit les aider pour une mission. un train blindé, nommé La Rafale, doit effectuer un trajet de 250 kms, entre Nha-Trang et Phan-Tiet, en passant par Phan-Ry. Ce train, commandé par le capitaine Renaudot, doit ravitailler les petits postes et escorter les convois. Le boulot de Daguet sera de veiller à l’entretien du train, mais aussi des ponts.
Au Café de Paris, un petit bordel tenu par Ange Matra, se trouve une jeune vietnamienne qui se nomme My Linh. Elle n’aime pas les français et travaille pour le parti révolutionnaire. Ses supérieurs lui demandent de saboter la mission du Rafale…

 

Par berthold, le 31 janvier 2012

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Notre avis sur RAFALE (LA) #1 – Les rails rouges

Depuis le moment que j’avais vu un "teaser" (comme on dit de nos jours) concernant cette série, il me tardait de lire ce premier tome. Les sujets concernant l’Indochine ou le Viet-Nam m’intéressent.

Dès que je suis rentré dans ce premier tome, j’ai su que ce récit allait me plaire. Au final, après 46 pages de lecture, je n’ai pas été déçu.
Patrice Ordas et Patrick Cothias nous parlent de ce train blindé, qui a vraiment existé, et nous offre un beau sujet d’aventure. Ils nous emmènent en 1948, en Indochine et vont nous présenter les personnages principaux : Daguet et My Linh. Mais aussi de très bons seconds rôles comme Paco ou le lieutenant Koltchak qui s’avère avoir une sacré présence. Comme nous le découvrons, quelques soldats de la Wermacht ont rejoint, à la fin de la guerre, les rangs de la Légion Etrangère. Koltchak en faisait parti. Par contre, Daguet, ancien soldat français et résistant, qui est devenu anti-militariste, ne semble pas porter dans son coeur les allemands. Ce qui nous amène à quelques scènes assez bien senties entre les deux hommes. Les scénaristes s’inspirent de la mission de ce train pour placer une intrigue sérieuse, qui tient la route et qui s’avère captivante. Le talent des deux auteurs nous donne l’impression d’être embarqués à leurs côtés.

Le dessin est confié à Winoc. A première vue, son style, efficace, me faisait penser à celui de Guy Davis sur Sandman Mystery Theatre. Mais ce dernier s’affirme vite dès les premières pages et le lecteur est sous le charme de son graphisme. Le dessinateur sait mettre en valeur ses personnages en leur donnant une certaine présence, en faisant ressortir leur forces et faiblesses. Il nous offre quelques beaux paysages embellis par les couleurs de Nadine Voillat.

La Rafale est un premier tome qui donne envie de prolonger l’aventure à bord du train en compagnie de Daguet et des autres. L’esprit feuilleton fonctionne à merveille et nous laisse à la fin avec un bon suspense.
Une lecture que je vous conseille chaudement !

 

Par BERTHOLD, le 31 janvier 2012

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