PRESIDENTE (LA)
La vague

 
La Présidente de la République Marion Maréchal-Le Pen a ses marottes… Mue par une ambition délirante visant à surveiller les Français toujours plus, elle mobilise les énergies et les moyens sur un projet pharaonique vanté par les leaders du numérique de la Silicon Valley. Devant la situation catastrophique du pays, ses conseillers et ses proches s’épuisent à lui faire regarder les choses en face jusqu’au jour où, leur donnant raison du bout des lèvres, elle se résigne à partager le pouvoir avec sa tante Marine dont c’est donc le retour au premier plan, en qualité de Première Ministre…
 

Par sylvestre, le 6 mai 2017

Notre avis sur PRESIDENTE (LA) #3 – La vague

 
Ce troisième et dernier tome de la série La Présidente est tombé bien évidemment à point nommé puisqu’il est paru juste avant les élections présidentielles françaises de 2017 qui, soit dit en passant, ont vu Marine Le Pen passer le premier tour.

Comme les volumes précedents, il est composé un peu à la manière d’un "roman-photos", les visuels étant pour beaucoup confectionnés à partir de photos et de portraits. Les protagonistes étant des personnes publiques de premier plan, il était en effet impératif qu’ils soient reconnus au premier coup d’oeil par les lecteurs. Quitte à ce que leurs visages "version 2017" soient utilisés pour une "utilisation 2024"… Un exemple ? Regardez qui apparaît, là, en page 83… C’est Emmanuel Macron… Toujours aussi jeune !

Le premier tome était original et faisait finalement "presque plus peur" que ceux d’après parce qu’il n’allait pas encore trop loin dans le futur, dans la politique-fiction. Les deux suivants, celui-ci y compris, visent encore plus loin dans le calendrier ; leur côté fantaisiste en ressort donc plus grand, même si l’on sait que les auteurs ont élaboré leur scénario en s’appuyant sur des orientations possibles et plausibles du mode de gouvernement en France en cas de victoire du Front National aux élections de 2017…

Cette série aura sans doute un peu péché par sensationnalisme mais elle aura en tout cas eu pour but de prévenir qu’on ne sait jamais vraiment qui on élit et jusqu’où il ou elle est capable d’aller. Le FN était un sujet tout indiqué pour partir dans ce type d’uchronie : avec un substrat idéologique aussi discutable et des représentants si peu experts en les sujets qu’ils prétendent maîtriser, ce parti était le vivier idéal pour que son théâtre accouche de la folie qui nous a ici été contée…
 

Par Sylvestre, le 6 mai 2017

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