PLANETE DES RICHES (LA)
Un voyage de la Terre à la Thune

Parce que leurs énormes richesses font des envieux et que la société et l’administration fiscale sont de nature à leur chercher des noises, les plus grandes fortunes du monde ont décidé de migrer pour se regrouper en un seul et même lieu, à savoir dans l’espace. Dans une structure spatiale orbitant autour de la Terre portant le nom de Club Diamant mais surnommée la Planète des riches, les milliardaires jouissent jusqu’à plus soif de leurs dividendes et du luxe qui en découle. Milliardaire jusqu’au bout des ongles, le couple Delatune fait son entrée dans ce faste univers qui va lui réserver bien des péripéties et le pousser à s’interroger sur leur opulence débordante.

Par phibes, le 1 juin 2018

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Notre avis sur PLANETE DES RICHES (LA) #1 – Un voyage de la Terre à la Thune

Après avoir scénarisé dernièrement quelques albums comme Les 3 petits cochons reloaded, King Bling et participé à des collectifs (Les cœurs simples et Pilote), Mo/CDM, auteur marquant de l’éditeur Fluide Glacial, revient à nouveau en solo dans de nouvelles aventures humoristiques dont il a le secret.

S’éloignant de son détective décalé Philip Kradow et restant dans un concept futuriste proche de What the future, l’artiste nous offre une série d’historiettes (huit au total) dont la thématique met en exergue un club constitué des plus grandes richesses de la planète dont la particularité, à l’image distorsionnée de Golden City, est d’avoir élu domicile dans un lieu isolé, en l’occurrence ici dans une station orbitale pour jouir de leur capital démesuré.

Tel qu’on connaît Mo/CDM et surtout son esprit railleur, les péripéties contées par ce dernier ont pour conséquence de titiller cette fameuse caste de fortunés nageant dans une abondance outrageuse au moyen de péripéties totalement délirantes. De fait, l’on ne manquera de se laisser emporter par cette dérision ambiante dont la corrosivité, l’exubérance et les coups de piques donneront naissance à des situations complètement ubuesques. Quelques jeux de mots en rapport avec l’argent associés à de bonnes trouvailles sont à relevées, en particulier la chasse au Quechua, qui apporteront une bonne dose de causticité et de délire.

Côté graphique, l’on concèdera que Mo/CDM reste fidèle à sa marque de fabrique un brin caricaturale. De fait, l’on ne sera pas surpris par les tribulations capricieuses et bouillonnantes de ses hyper-riches aux traits proches de ce que l’on connaît par ailleurs. Malgré tout, le message demeure efficace et génère une risibilité permanente.

Un premier florilège d’histoires spatiales, heureusement pour toutes les bourses, de ces pleins aux as dont la question d’argent, pourtant superfétatoire, génère bien des tracas. Deuxième tournée prévue en juin prochain !

Par Phibes, le 1 juin 2018

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