PIERRE DU CHAOS (LA)
Le temps des barbares

Contre toute attente, Enoch, la province du bout de l’empire de Nemès, a été envahie par des hordes barbares venant de l’autre côté de l’océan. Répondant en quelque sorte au réveil d’un très ancien artefact situé dans une caverne d’Enoch, ces dernières ont entamé un gros travail de sape orchestré par leur sinistre chef de guerre Anrogh. Alors que les envahisseurs se sont installés sur la grève, la sorcière Enarya reçoit de la part de son maître la mission d’infiltrer l’adversaire pour trouver le nemésien qui a ranimé la mystérieuse pierre et absorbé son énergie.
Du côté de la forteresse d’Enoch, le jeune appelé Aares qui s’est distingué contre l’assaut des barbares, grâce à son pouvoir acquis à la suite de son contact avec l’artefact, est envoyé avec une petite troupe au-devant de l’ennemi pour tenir un pont. L’affrontement ne tarde pas et sentant bientôt la défaite, Aares y met un terme en détruisant le passage d’un coup de marteau impressionnant. C’est en retournant vers le fort de la pointe qu’il tombe sur la sorcière Enarya qui lui propose de l’aider à mieux connaître les intentions des barbares pour les vaincre.

Par phibes, le 20 janvier 2021

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Notre avis sur PIERRE DU CHAOS (LA) #2 – Le temps des barbares

Le premier volet de cette trilogie fantasy se voulait remarquablement alléchant. Il permettait de dresser efficacement les contours d’un monde onirique aux accents moyenâgeux et de présenter deux voire trois personnages récurrents appelés à se mouvoir dans une équipée non pas tranquille comme ils pouvaient l’imaginer mais plutôt on ne peut plus brutale et sans pitié.

Cette deuxième partie que l’on attendait avec impatience nous remet dans ces ambiances d’invasion massive de la première heure et donne l’occasion à la jeune sorcière issue du clan des envahisseurs sanguinaires de se retrouver parmi les assiégés. Elle permet aussi à Aares de prendre une place prépondérante dans le récit, une place qui continue à enfler contrairement à ses deux pairs Navel et Ridan qui restent réellement en retrait.

Il ne fait aucun doute que cet épisode se nourrit à la fois d’un fantastique et d’une violence excellemment maîtrisés par Gabriel Katz. Ce dernier peut se targuer de réussir son pari à savoir celui de susciter la surprise et d’attiser la curiosité sur nombre de points. Quel est le jeu réel d’Enarya ? Est-ce qu’Aares est à même de mettre à genou les barbares à lui tout seul ? Qu’en est-il de sa transformation ? D’autres questions subsidiaires peuvent se poser comme par exemple le rôle effectif de l’épouse de Navel qui vient à la rencontre de ce dernier … Il n’en demeure pas moins que les péripéties, qui ici atteignent une vigueur environnante des plus impressionnantes, restent toujours aussi convaincantes voire emballantes et nous amènent efficacement vers un déroulement que l’on arrive peu à saisir. D’autres surprises seraient-elle à prévoir ?

Graphiquement, l’on concèdera à Stéphane Créty a trouvé un terrain narratif qui lui sied à merveille. L’illustrateur patenté du Sang du Dragon, d’Hannibal Meriadec, d’Ariborea… poursuit sa route dans un univers où la violence est reine et où les personnages bénéficient d’une spécificité hors norme. Son travail fait toujours impression eu égard à son réalisme, à sa modernité qui se découvre via des décors parfois ensanglantés foisonnants de détails, des perspectives osées et maîtrisées, le tout relevé par une colorisation de belle facture.

Un deuxième tome puissant dans tous les sens du terme qui appelle un dernier que l’on espère voir dans les meilleurs délais et surtout du même cru.

Par Phibes, le 20 janvier 2021

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