PENSION MOREAU (LA)
Les enfants terribles

Emile est un jeune garçon renfermé sur lui-même, rêveur, il ne parle pas et son seul moyen d’expression est le dessin. Il dessine tout le temps, sur son carnet, sur les murs, ses parents ne le supportent plus d’autant qu’il s’est mis aussi à fuguer depuis quelques temps.
Un beau matin, ils viennent le déposer à la pension Moreau et contre cinq lingots d’or, ils se débarrassent définitivement de leur fils.

Par olivier, le 23 janvier 2017

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Notre avis sur PENSION MOREAU (LA) #1 – Les enfants terribles

<P>Pour Emile va commencer un apprentissage et une éducation répressive où les professeurs règnent sur les enfants par la crainte et les brimades. Chacun des jeunes confiés aux mauvais soins de ces éducateurs réagissent en fonction de leur caractère, entre résignation et révolte, ils subissent.
Si la psychologie des enseignants est rapidement définie, très noire, celle des enfants l’est moins. Tous ne semblent pas avoir le même ressenti, leur passé volontairement laissé dans le flou par le scénariste relativise leur vie à la pension Moreau.

Benoit Broyart nous offre un récit qui ne peut laisser indifférent, entre révolte et tristesse, l’empathie fonctionne. L’histoire vous prend aux tripes et ne vous lâche plus.
Le choix, graphiquement très fort de Marc Lizano, de camper les enseignants de cette institution sous des traits animaliers gardant aux enfants toute leur humanité accentue encore, s’il en était besoin, le sentiment d’oppression qui règne dans cette pension.
On ne sait pas ce qui a conduit ces enfants dans ce qui s’apparente plus à une maison de correction qu’à un véritable lieu d’enseignement, mais le quotidien va les rapprocher, les unir. Toutefois, face aux méthodes vexatoires et aliénantes des adultes leur amitié ne sera peut-être pas suffisante pour tenir.

L’écriture est d’une grande fluidité et le récit qui s’appuie essentiellement sur les dialogues porte naturellement l’émotion.

Benoit Broyart et Marc Lizano parviennent, avec un art consommé du cliffhanger, à nous laisser frustrés lorsque la dernière page se tourne. Après avoir parfaitement installé leurs personnages, nous les avoir rendus proches, ils nous laissent dans la plus totale expectative quant à leur devenir. Il faudra patienter pour retrouver Emile, Jeanne, Paul et les autres.</P>

Par Olivier, le 23 janvier 2017

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