La peau de l'ours

 
Pendant que sa tante est en voyage, le jeune Amadeo la remplace, s’occupant du vieux Teofilio qui lui demande chaque jour que lui soit lu l’horoscope puisqu’il sait qu’un message doit y être glissé un jour à son attention par une femme qu’il a aimée jadis…

Chaque jour, c’est donc le même rituel, et le vieil homme profite de ces visites d’Amadeo pour lui raconter sa turbulente vie de montreur d’ours devenu larbin d’un chef mafieux…
 

Par sylvestre, le 29 juillet 2012

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Notre avis sur La peau de l’ours

 
Parce qu’on y a droit à un zeste d’Italie ensoleillée et parce qu’un vieil homme y confie ses expériences à un plus jeune, on voudrait presque retrouver un peu de Cinema Paradiso dans cette bande dessinée ! Mais là s’arrête le parallèle, La peau de l’ours, BD au titre dont vous comprendrez bientôt le double sens, s’avérant bien plus caustique et ô combien moins – ou autrement – romantique que le film cité ci-dessus !

En effet, loin des notions d’amour et de douceur, on est plutôt baigné tout au long de cet album dans une froide violence dictée par l’impunité dont se sentaient auréolés les chefs de gangs de l’Amérique mafieuse du début du vingtième siècle. Ainsi, les personnages que l’on croise dans l’histoire ont, plutôt que de doux visages, des contours taillés à la hache par leur dessinateur Oriol et des couleurs franches, voire impressionnistes : rouges comme le sang, verdis par la fatigue ou pâlis par l’angoisse…

Il y a deux personnages principaux dans cette histoire : Teofilio dont un faux pas à jadis changé la vie alors qu’il était au service d’un chef mafieux, et Amadeo, oreille ouverte aux histoires du premier ; jeune homme dont la proximité avec Teofilio trace tout au long du récit un rôle en forme de point d’interrogation.

Après le succès remporté par sa bande dessinée Lydie, le scénariste Benoît Zidrou signe un nouvel excellent "Long Courrier" aux éditions Dargaud, une histoire de passion, d’amour, de violence et de trahisons qui se donnent rendez-vous d’un bout à l’autre du temps… Une histoire qui nous emmène sur 62 planches aux côtés d’attachants personnages qui pourtant sont loin de n’avoir été que des anges !
 

Par Sylvestre, le 29 juillet 2012

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