La montagne magique

Ken-Ichi a 11 ans. Il est triste car sa mère part pour Ôsaka où elle doit subir une grave opération chirurgicale. Elle sera absente au moins un mois et son entourage craint pour sa vie. Le jeune garçon a déjà perdu son père alors qu’il avait six ans. Il est donc très inquiet.

Quelques jours après le départ de sa maman, il entre presque par hasard dans le vieux musée situé au pied de la montagne de Tottori. Quel n’est pas son étonnement, là-bas, de voir une salamandre géante exposée dans un aquarium s’adresser à lui. C’est tout bonnement incroyable. Il l’entend ; il peut parler avec elle. L’animal lui demande de la ramener chez elle, dans une source cachée au fond de la montagne. S’il accepte, elle réalisera son vœu le plus cher.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur La montagne magique

Ce n’est pas à proprement parler le premier titre de Jirô Taniguchi que les lecteurs européens ont vu arriver cartonné dans leurs mains puisque Le journal de mon père était paru en trois tomes cartonnés avant de faire l’objet d’une édition intégrale dans la collection Ecritures des éditions casterman.

Néanmoins, c’est clair que ce titre, La montagne magique, a été conçue comme une BD européenne, avec une mise en couleur totale qui fait qu’on a bien là du Taniguchi « comme on n’en avait jamais vu » !

Stéphane Barbery a raison lorsque dans la très intéressante interview qu’il a faite du mangaka et qui succède à l’histoire, il parle des albums de Taniguchi en les comparant à du baume au cœur. La montagne magique ne déroge d’ailleurs pas à la règle et les éléments qui font qu’on aime y sont : la tristesse, la beauté, la jeunesse, le spectre de la mort, la magie… (Une magie personnifiée ici en le gardien du lac qui nous rappellera évidemment la mantrisse de Leo !)

Ce titre offre en plus l’atout d’être facilement abordable pour les enfants. Il devient une porte pour les jeunes lecteurs vers l’œuvre de l’auteur qu’ils auront, parions-le, le bonheur de découvrir plus tard ! Une porte vers une littérature manga de qualité. La montagne magique est en plus un one-shot et en cela se donne toutes les chances d’obtenir le meilleur accueil qui puisse être. Bravo !

Par Sylvestre, le 14 décembre 2007

On dit souvent que Jirô Taniguchi est le plus européen des mangakas. On l’a souvent senti inspiré par notre culture de la bande dessinée en lisant ses merveilleux ouvrages. Il l’explique d’ailleurs en préface de ce livre. Pourquoi ? Tout simplement parce que La montagne magique est une œuvre née de la collaboration de Taniguchi avec les éditions Casterman et, contrairement à toutes ses précédentes parutions, il livre ici un véritable album de bande dessinée.

Il s’agit d’un grand format, avec couverture cartonnée et images en couleur. Cela étonnera sans doute les fidèles de cet auteur, dont je fais partie. Que l’on se rassure, la finesse des traits est toujours là et le charme agit immédiatement. La sensibilité des personnages est toujours aussi bien portée par le coup de crayon magique de l’auteur.

Il nous plonge cette fois dans un conte qui se déroule à la fin des années 1960 dans sa ville natale, Tottori. L’un des personnages centraux n’est autre que la montagne qui domine la cité, avec les ruines du château et les galeries souterraines qui sont sources de légendes, notamment d’une histoire de sorcière. Et, visiblement, il se cache un fond de vérité dans ces  fables vu l’aventure incroyable qui va arriver au jeune héros du livre.

Cette œuvre parle de l’âme de l’enfance, de cette innocence qui inspire souvent Taniguchi dans ses livres. L’appel de la vie en harmonie avec la nature est aussi un thème récurant que l’on retrouve ici.

Il s’agit d’un joli conte, bien illustré, qui se parcoure avec plaisir. Il aurait toutefois mérité un scénario plus dense. Le déroulement est linéaire et sans réelles surprises. Le livre se lit un peu trop vite à mon goût malgré ses 63 pages. C’est dommage car entrer dans l’univers de Taniguchi est toujours un plaisir. Je ne saurai que trop vous conseiller de vous plonger dans des livres plus aboutis de Jirô Taniguchi comme l’incontournable Quartier Lointain, Le journal de mon père ou le tout dernier tome de Seton, sorti cet été. Vous y trouverez tout le talent et toute la force narratrice de cet auteur exceptionnel.

Par Legoffe, le 28 septembre 2007

Publicité