MEUTE DE L'ENFER (LA)
Intégrale

En des temps barbares, un homme est chargé par l’Impératrice de Byzance, Théodora, de retrouver un trésor. Des richesses considérables enfermées dans le Tartare, la prison des Dieux au cœur des enfers, sous la garde de Pluton et de sa cohorte de démons,
En acceptant la mission, Epidamnos le guerrier-mage va devoir se replonger dans son passé et reconstituer une troupe mercenaires dissoute dix ans auparavant à la suite de la mort de l’un d’entre eux.

Par olivier, le 6 juin 2011

Notre avis sur MEUTE DE L’ENFER (LA) # – Intégrale

Publié initialement en quatre tomes entre 2003 et 2010, les Humanoïdes associés nous proposent une découverte où redécouverte de cette série dans une intégrale ancrée dans un univers à la Conan.
Aventure musclée où le fantastique le dispute à la violence brutale d’un monde en proie au chaos.
Alors que l’empire romain est divisé, que son ancienne partie occidentale, morcelée, est aux mains des vandales, des wisigoths et autres ostrogoths, dans la partie Orientale, Théodora, épouse de l’Empereur chrétien Justinien œuvre dans l’ombre pour la plus grande gloire de son mari. C’est elle qui confiera sa mission à Epidamnos, mission qui à travers les territoires hostiles devrait l’amener, entre barbares et zombies, au repaire de pluton, quelque part sous terre près de Naples.

Epidamnios recontacte ses ex compagnons de la meute de l’enfer : Camarinée la panthère, Princesse déchue de Thrace et esclave aux mains des barbares Kotrigours, Triada l’archère enrôlée dans les troupes byzantines et puis l’aigle, devenu général en empire Oriental et pour finir Khorsabad Trois mains beaucoup plus modestement emprisonné au quartier des voleurs.
Tous acceptent de participer à cette quête dont le but avoué n’est peut-être pas le réel mobile.
Malheureusement, dix ans se sont écoulés depuis leur séparation et, s’ils restent de redoutables guerriers, ils n’ont plus la même résistance. Epidamnos devra faire appel au pouvoir des dieux pour rendre à sa troupe sa vigueur et sa force, mais la magie est à double tranchant car il est impossible d’arrêter le cycle du rajeunissement.
Confrontés à la fourberie de l’Impératrice et de son âme damnée Délénius, et à la course du temps qui les ramène inexorablement en arrière, jusqu’à les rendre aussi vulnérables que lorsqu’ils étaient jeunes et inexpérimentés, un autre danger plane sur la meute. Il y a dix ans, un des leurs est mort et son ombre plane sur eux. Quoiqu’il ait pu se passer, il a la volonté d’exercer sa vengeance et ses puissants talents de magicien vont mettre à mal la troupe et rendre leur expédition encore plus périlleuse.

Entre barbarie et religion, magie et trahison Philippe Thirault nous offre de la grande aventure, sur terre, sur mer, au plus profond des déserts de multiples embuches attendent les mercenaires, mais le plus grand danger ressurgira de leur passé.
Trois dessinateurs se sont succédés sur les quatre albums et si la différence de traitement du dessin est visible, elle ne perturbe en rien la lecture, le dessin évolue suivant le cheminement des acteurs, dans l’espace et le temps.
Du trait précis et soucieux du détail de Christian Hojgaard au dessin très lisse de Drazeb Kovacevic et Roman Surzhenko, des rides et de la rugosité de l’âge mur à la douceur et au poli de l’enfance.

La meute de l’enfer est une fresque tumultueuse en même temps qu’une quête individuelle où chaque membre de la compagnie va aller au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer.

Par Olivier, le 6 juin 2011

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