La mécanique de l'angoisse

 
Panique sur la ville ! Un robot géant la piétine, détruisant les immeubles et les pauvres gens qui se trouvent sur son passage ! A son bord, un savant fou court après un objectif qu’il a calculé : raser 20% de l’agglomération pour s’imposer par la terreur puis pouvoir ensuite régner sur les 80% restants !

La infernale machine sème la pagaille. Certains sont fatalistes et partent se cacher, d’autres auront tenté de négocier… Ceux qui se décideront enfin à donner l’assaut seront ceux qui verront leurs intérêts menacés ou au contraire des affaires à faire. Un courtier en assurance s’y collera le premier. Puis ce sera au tour de l’armée…
 

Par sylvestre, le 8 août 2011

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Notre avis sur La mécanique de l’angoisse

 
Comme les gens de la ville où se passe cette histoire, on n’a pas le temps de faire quoi que ce soit et on est surpris nous aussi par ce robot géant qui anéantit tout sur son passage ! Ça arrive tellement vite, et si brutalement ! Est-ce la fin du monde ? Non. (Mais ce sera assurément la fin pour les malheureux qui mourront écrasés sous les chaussures de la créature de fer !)

Mais au fait, comment réagit-on lorsque sa vie est menacée ? Opère-t-on de manière ordonnée, logique et réfléchie ou bien se laisse-t-on dépasser par les événements, perd-on son sang-froid et tombe-t-on dans le grand n’importe quoi ?! Agissons-nous comme si notre heure était venue, fataliste, ou bien accepte-t-on son destin en se comportant dignement ? Y a-t-il une mécanique de l’angoisse universelle ou bien tout le monde réagit-il différemment ?

C’est une question qui se pose dans cette bande dessinée signée Fabrice Erre dont le titre propose un deuxième niveau de lecture puisque le terme mécanique vaut tout aussi bien pour ce robot destructeur ! Une question cela dit traitée de manière toute humoristique et fort peu académique, mais… et alors ?!

Certaines pages répondent un peu à la toute première question posée ci-dessus. Elles ont d’ailleurs des allures de gags en une planche, principalement au début de la BD, quand sont montrées les réactions de différentes personnes face à la catastrophe. Puis l’histoire se met en place, nous dévoilant le secret du robot assez vite et se focalisant ensuite sur quelques personnages qui tiendront leur rôle jusqu’au bout et donneront une structure moins éparpillée au tout.

Humour et sarcasmes sont au programme dans cette bande dessinée en noir et blanc dont le contexte est la science-fiction mais qui se fait aussi critique de société et voix de dénonciation de certains mécanismes politico-économiques… Autant dire que La mécanique de l’angoisse est un bon moment de lecture, disponible depuis février 2011 mais que les visiteurs du FIBD d’Angoulême ont pu découvrir et se faire dédicacer dès fin janvier sur le stand de l’éditeur : 6 pieds sous terre !
 

Par Sylvestre, le 8 août 2011

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