MARCHE DU CRABE (LA)
La révolution des crabes

 
Pendant que les humains se dépatouillent avec la marée noire qui souille leur littoral, quelques mètres plus bas, les tourteaux exultent, persuadés que suite à la catastrophe, une grosse vingtaine de crabes carrés seulement a survécu, ce qui les conforte dans l’idée qu’ils vont retrouver de leur suprématie sur leurs fonds marins.

Or il n’en est rien : les crabes carrés ont survécu en nombre. Mais à la grande satisfaction des tourteaux et des leurs qui ont préféré rester en mode "marche en ligne", les crabes carrés vont décider de quitter le territoire qui les a vu évoluer pour un autre, plus loin, repérable à la lumière qui l’inonde et dont on dit que c’est un paradis…
 

Par sylvestre, le 16 décembre 2012

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Notre avis sur MARCHE DU CRABE (LA) #3 – La révolution des crabes

 
Il offre une belle fin à la trilogie, ce troisième volet de la série La marche du crabe. On y retrouve ce graphisme si particulier qu’Arthur de Pins a choisi pour nous conter cette longue et belle (et fataliste ?) fable animalière au cours de laquelle on s’est épris de héros comme on n’a pas trop eu l’habitude d’en suivre jusque là en BD. En effet, le casting, même s’il est en partie humain, est principalement animalier. Et point de lions ni d’éléphants, point de chevaux ni d’animaux domestiques classiques : ici, on donne dans le crustacé et dans l’animal marin ! Ça pourrait prêter à rire, mais là non plus, pas de traitement simpliste, pas de gags ponctuels téléphonés ou de clichés autour du "on en pince pour…" : les animaux qu’Arthur de Pins met en scène sont des acteurs qui pensent, qui vivent en société et qui agissent en conséquence de causes… Bref, des animaux qui réfléchissent et qui invitent à la réflexion, l’histoire se passant à la fois sous l’eau, avec eux, au cœur de problèmes qui leur sont propres mais qui peuvent parfois être comparables aux nôtres, et à la fois au-dessus du niveau de la mer, dans un univers qui nous est beaucoup plus familier puisqu’il est le nôtre, et qui pour l’occasion est le théâtre de soucis écologiques, commerciaux… terrestres, quoi ! Ajoutez à cela la petite dose d’un utopique amour et (malheureusement) une fin qu’on voit se dessiner de très très loin, et vous aurez cette Marche du crabe exceptionnelle de fraîcheur et d’originalité qu’on aura suivie de bout en bout avec bonheur.
 

Par Sylvestre, le 16 décembre 2012

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