MAISON DIEU (LA)
La fin du rêve

Le marginal Robert ayant été tué par les Services Spéciaux, Vi, Agathe et Pier ont repris leur fuite non sans avoir tenté de prévenir Philippe du danger qui rôde autour d’eux. Comprenant que leur sort est pratiquement joué, grâce à l’aide d’un pénichier, ils n’entrevoient qu’une solution : celle d’intercéder auprès du Président de la République. Pourront-ils réellement obtenir la clémence de ce dernier ainsi que l’abandon définitif des recherches à leur encontre et leur permettre de se faire oublier définitivement ? Et si c’est le cas, le fait de se fondre dans la nature n’annoncerait-il pas la fin d’un rêve ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MAISON DIEU (LA) #5 – La fin du rêve

Ce cinquième épisode sonne la fin d’une aventure fantastique à laquelle Pier Walberg et huit de ses compagnons, touchés opportunément par une grâce inconnue, auront participé intensivement. Elle signe également la fin de la poursuite épurative lancée par des services spéciaux et militaires internationaux déterminés à faire tomber cette engeance non conforme.

"La fin du rêve" brise définitivement le sceau du secret pour dévoiler enfin les origines de la mutation d’une petite poignée d’individus "basiques" en êtres exceptionnels dotés de pouvoirs psychologiques. Rodolphe en expose habilement les circonstances et les analyse par le bais des souvenirs de ses personnages Robert Zurbowski et Pier Walberg. Aussi, la vision qu’il expose sur le ton d’une rencontre insolite à la manière de celle de "David Vincent", est quelque peu inattendue et vaut son pesant de surprise. De fait, une nouvelle orientation est donnée au récit que l’on pourra considérer implacable, peu conventionnelle et qui devrait partager le lectorat.

Pour ma part, j’ai apprécié cette fin déroutante aux effluves amers, qui permet d’apporter un certain renouveau et de donner un bon coup de pied aux récits à fins un peu trop convenues. Par ce biais, on a l’impression que Rodolphe veut aller à contre-courant de la mouvance des super héros américains en présentant une version comics à la française anti-conformiste sans rentrer dans un déferlement d’effets spéciaux cosmiques.

Nathalie Berr, illustratrice de grand talent, devient la garante d’un univers pictural très précis. En effet, fort de cette authenticité dont elle s’est faite la représentante, elle se plait à dessiner des gros plans de personnages dans une restitution superbement probante. Ses décors sont également bien étudiés prouvant sa volonté de parfaire au mieux son univers.

Du nom de la 16ème carte du tarot de Marseille (d’ailleurs, l’histoire s’achève en cette ville), "La maison dieu" s’avère être une série bien accrocheuse qui devrait convenir à ceux qui n’ont pas peur de lire des récits déroutants à l’implacabilité portée au plus haut niveau.
 

Par Phibes, le 24 mai 2009

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