Journal d'un disque

Que se passe t-il dans la tête d’un musicien (Hubert Mounier) ayant connu la consécration avec son précédent groupe (L’affaire Louis’ Trio), lorsque celui-ci se retrouve à oeuvrer sur son troisième album solo, sans le soutien de sa maison de disque?
Comment vit-il entre sa vie de famille au jour le jour, ses addictions, ses moments d’inspiration et de doutes ou encore ses collaborations fructueuses et les déceptions qui parfois y mettent un terme?
La maison de Pain d’Epice est un récit introspectif et autobiographique qui répondra à toutes ces questions.

Par Matt, le 21 février 2011

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Notre avis sur Journal d’un disque

En préambule à ma chronique, je précise aux internautes que cette dernière est basée sur mes impressions découlant de la lecture de l’ouvrage et de l’écoute simultanée du cd partageant le même nom.

Car oui, La maison de pain d’épice- le journal d’un disque est avant tout l’occasion pour Hubert Mounier, ex-membre fondateur du groupe de rock français L’affaire Louis’Trio, de narrer sous le pseudonyme de Cleet Boris, les trois années qui ont précédé la sortie le 22 février 2011 de son troisième album solo du même nom.

L’homme est donc un auteur-compositeur-interprète reconnu dans le monde de la musique, mais il cache un autre talent: Sous le pseudonyme "Cleet Boris", Hubert Mounier se livre également à sa deuxième passion artistique: La Bande dessinée!

La Maison de pain d’épice- journal d’un disqu
e est donc le croisement de ses deux passions. Quoi de mieux pour moi que de lire le livre accompagné du cd dont il raconte sa difficile naissance?

L’album commence, la lecture également. Le concept d’une lecture et d’une écoute croisées me plaît mais ce que j’entends/lis un peu moins… Une question de goûts et de couleurs sûrement… Puis, la lecture et l’écoute se poursuivent et progressivement, la magie opère!

L’homme a réellement du talent dans ce qu’il entreprend: Graphiquement, le trait est épuré à la manière d’Hergé sur Tintin, et est accompagné d’aplats de couleurs dont le choix sonne toujours juste.
Scénaristiquement, l’homme évoque principalement son état d’esprit de l’époque et les souvenirs agréables et difficiles liés à la conception de son album (comme sa collaboration bénéfique avec Benjamin Biolay qui lentement laissera l’artiste seul face à son oeuvre, happé par sa propre célébrité, ou encore la rupture de son contrat avec sa maison de disque…). Il met également en image quelques moments intimes de sa vie, comme sa relation avec l’alcool, ou bien son amour pour Gaëlle, sa muse. Le récit nous porte jusqu’en octobre 2010, soit quelques mois seulement avant la sortie de la bande desinée, puis quelques jours plus tard du disque.
Les récits sont habilement séparés par des dessins de l’auteur, reprenant à son compte des couvertures d’ Akim, Bronco et autres petits formats. L’homme se rêverait-il héros de bande dessinée? Rassurez-vous Cleet Boris, c’est désormais le cas avec cet ouvrage!

Je terminerai cette chronique par un petit point noir cependant: Je crois que, à titre personnel, j’ai vraiment adhéré à cette bd grâce à l’alchimie créée par le croisement de la lecture avec l’écoute du cd, cette dernière rendant concrète la plupart des récits où le lecteur découvre l’histoire de la conception des morceaux dudit album.
Or la bd et le cd sont vendus séparément, peut être une erreur éditoriale à mon sens, car je trouve l’ouvrage seul un peu cher (22€ tout de même), et l’intérêt d’un tel ouvrage s’en trouve amoindri… La bd peut-elle exister dans ce cas précis indépendamment de l’album? Seul l’avenir pourar répondre à cette question.

Autrement dit, je conseille de vous dégotter l’album de façon légale, bien entendu, et de vous installer confortablement pour profiter de ce bon moment.

Par Matt, le 21 février 2011

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