MAIN DU SINGE (LA)
Tome 2

Abel Appleton, véritable miraculé d’un accident de la route, se trouve au Casino flottant afin de comprendre le sens des tatouages que ses parties de corps qui lui ont été greffées portent. Remarqué par Ozalee, la directrice de la maison de jeux, cette dernière isole Abel de son infirmière et lui expose sa version des faits sur les origines ancestrales et ethniques des fameux tatouages. Considérant la duplicité de sa garde malade que la tenancière lui fait remarquer et qui révèle ses accointances avec le FBI, Abel n’a d’autres solutions que de fuir avec Ozalee. Cette dernière l’entraîne sur l’île de Cuba sur le territoire de laquelle semble se trouver la clé de l’énigme.

Par phibes, le 3 juin 2010

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Notre avis sur MAIN DU SINGE (LA) #2 – Tome 2

Avec le premier opus, Alexis Laumaillé nous avait surpris, agréablement parlant, dans la façon d’ordonner son récit. En effet, utilisant trois périodes alternées (le jour zéro de l’accident dont il est question, une remontée progressive dans le temps avant l’accident et une histoire après l’accident), il soumettait le lecteur à un exercice mettant en place une série de péripéties en éventail pour le moins originale.

Avec ce deuxième épisode, il conserve la même pratique multi époques et nous donne ici les informations sur les origines des tatouages au travers du drame vécu par trois indiens militaires chargés en cryptage et leur tribu. A ce titre, il aura su, au terme de ce tome, organiser à rebrousse temps leur équipée jusqu’au point crucial de la découverte de ce qui va les pousser à se tatouer et à être remarqués bien plus tard par Henry Hawkins, l’autre accidenté et donneur de greffons.

Alexis Laumaillé fait donc excellemment le lien entre le passé et le présent d’Ozalee et Abel Appleton. Tout s’interpénètre dans une scénarisation astucieusement aiguisée, intrigante (car tout le monde n’a pas défini son rôle), qui met à plat l’engagement d’une course-poursuite sur la base de la récupération d’un "trésor de guerre". De fait, la tension étant bien palpable, on absorbe l’album avec plaisir.

Le résultat graphique est également convaincant. Sans rentrer dans l’évocation quasi-photographique d’un univers réaliste, l’auteur se sert d’un trait assez épuré mais suffisamment explicite pour en saisir la quintessence. Le travail dans les perspectives est agréable, de même pour les décors et personnages qui s’apprécient dans une homogénéité artistique bien pensée.

Une suite très bien menée sur les péripéties peu ordinaires d’un greffé qui est loin de se douter de l’importance des tatouages que sa peau revêt. Vivement le prochain et dernier épisode !

 

Par Phibes, le 3 juin 2010

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