La loi du temps

La danse du vaste amour :

Son père a été assassiné par un homme et sa mère, violée juste avant par le même homme, s’était suicidée peu après. Ôsaki Riya avait alors deux ans. Lorsqu’elle eut treize ans, son oncle qui l’avait recueillie lui proposa de se venger, mais plus elle avança dans cette voie au fil des ans, plus les malheurs noircissaient sa vie. Ôsaki Riya décida donc un jour de changer du tout au tout, et de s’occuper de pauvres, jusqu’à ce qu’un jour, l’assassin de son père et violeur de sa mère se retrouve face à elle…

Il vivait des jours tranquilles… :

L’intendant d’une maison seigneuriale avait acquis un pouvoir phénoménal et les menaces de décapitation qu’il lançait à ceux qui auraient voulu se rebeller les dissuadaient de se plaindre, même lorsque leur propre femme devait se résigner à s’offrir à ce tyran ! Une vague de suicides de femmes humiliées déclencha cependant un jour un retournement de situation…

La brigade du Biakko-Taï :

Un jeune Bushi fut recueilli après avoir manqué son seppuku alors que tous ses frères d’arme avaient succombé aux leurs ; acte collectif décidé collégialement. Le jeune miraculé allait-il pouvoir vivre en supportant ce qu’il considérait comme une honte ?

Kenzan :

Le terrible intendant Kenzan décapitait sans scrupule tout paysan enfreignant les lois très strictes auxquelles il devait se plier sans broncher. Se blessant un jour gravement, Kenzan fut recueilli et soigné par un homme du petit peuple qui se risqua alors à lui donner son avis sur ses manières…
 

Par sylvestre, le 18 mars 2011

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Notre avis sur La loi du temps

La loi du temps rassemble quatre histoires courtes dont trois sont basées sur des histoires vraies. Dans chacune, Hiroshi Hirata rend hommage au « bushido » et à sa philosophie, mettant en scène des personnages pour lesquels le temps qui passe va être bénéfique sur le plan de la réflexion, sur le plan du travail sur soi, et va les conduire sur la voie de la sagesse.

Le mangaka nous a habitués à des œuvres fortes, et celle-ci en est une nouvelle. Les plaisirs de la lecture et de la découverte sont donc bien là, une fois encore, tout comme le sont les intérêts historique, sociétal et documentaire ; atouts toujours présents dans son oeuvre. Avec l’excellent dessin qu’on lui connaît, réaliste, appuyé et expressif, il traite son sujet en l’abordant sous des angles différents :

Dans la première et dans la quatrième histoire, on a par exemple affaire à des personnages principaux qui furent de mauvaises gens mais qui sont devenues meilleurs (l’une était devenue mauvaise pour avoir été une victime qui a voulu se venger, l’autre était mauvais parce que son rang le confortait dans une attitude brutale). Dans la seconde histoire, le mauvais ne devient pas bon, mais on assiste à un retournement de situation et on va voir un terme être mis à ses méfaits. Dans la troisième, enfin, il n’est pas question de vengeance ou de brutalité d’une personne envers d’autres, mais d’honneur et du regard que va porter sur sa vie (et sur la valeur qu’elle a) un jeune homme désespéré et qui était prêt à mettre fin à ses jours…

Les exemples choisis, ces histoires rapportées, sont étonnantes en cela que sur une échelle du bien et du mal, ce sont des "grands écarts" qu’opèrent les personnages, changeant leurs caractères du tout au tout, passant de la vengeance aveugle à l’altruisme sans limite, par exemple ; bref, du tout noir au très blanc… Une garantie sur le plan spectaculaire, en quelques sortes !

La loi du temps voit retranscrits, en fin d’ouvrage, des échanges de mails entre Hiroshi Hirata et son éditeur. Ces pages ont par contre assez peu d’intérêt si ce n’est donner quelques précisions sur des temps de réalisation, par exemple. Elles cassent bien, en tout cas, le ton donné par les bandes dessinées juste avant ! Mais bon, ce n’est pas pour ce bonus que vous aurez acheté ce manga !
 

Par Sylvestre, le 4 mars 2011

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