LIGNEE (LA)
Marius 1954

1941. Quelque part en France.
Marius Brossard doit choisir entre une belle histoire d’amour avec Sidonie et la vie ecclésiastique. Malheureusement, ce jour là, il est surpris par sa mère. Cette dernière lui parle de la malédiction de la famille Brossard. Marius est le fils d’Antonin, qui est mort en héros à l’âge de 33 ans durant la Guerre d’Espagne.
1954. Brest.
Marius est le curé d’une des paroisses de Brest. Il arrive en ville alors que les ouvriers manifestent pour avoir de meilleures conditions de vie et de travail. Certains quartiers, ceux des plus aisés, sont victimes aussi de vols.
Le premier soir, Marius va être témoin d’un vol dans le presbytère : des malfrats ont dérobé une vierge dorée à l’or fin qui sera remise en place le jour de l’inauguration. Marius va suivre les voleurs et va s’apercevoir que l’un d’eux est un prêtre ouvrier : René. Marius ne va pas le dénoncer.
Mais il le note et le dessine dans son journal.
La police qui enquête sur ce cambriolage va fouiller la chambre de Marius et va tomber sur ce carnet. Malgré que le prêtre présent s’y oppose, l’inspecteur ouvre le carnet et tombe sur les informations qu’il lui fallait.
Cela va peut être pour Marius être le début des ennuis, ou bien c’est, d’après lui, Dieu qui aurait envoyé un signe pour le guider…

 

Par berthold, le 28 septembre 2012

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Notre avis sur LIGNEE (LA) #2 – Marius 1954

Le premier tome de La lignée m’avait bien plu.
Cette idée de nous raconter une malédiction touchant une famille, les Brossard, et dont l’un des membres mourra à l’âge de 33 ans d’une façon tragique est un bon point départ. Après la guerre d’Espagne et le destin d’Antonin Brossard, c’est en France que nous revenons, vers Brest, pour connaitre celui de Marius en cette année 1954.
Le scénariste Jérôme Félix s’attache à nous montrer la vie au lendemain de la guerre à Brest. Nous voyons les conditions de vie de ces ouvriers dans leur baraquement et comment ils sont exploités par les patrons. Et surtout, on part d’un fait divers qui a marqué la ville de Brest : l’explosion d’un bateau dans le port qui a fait beaucoup de dégâts et de victimes.
Au milieu de tout cela, Félix construit son intrigue. Il part d’un simple fait (le cambriolage dans le presbytère) pour faire monter la tension. Nous croisons des patrons sans scrupules, des flics ripoux , un prêtre "Robin des bois" et un curé qui cherche son destin.
Le récit est vraiment prenant et passionnant. Félix signe ici un très bon scénario.

Le graphisme de Xavier Delaporte est à la hauteur du récit. j’ai beaucoup apprécié son style qui donne une sacré atmosphère de polar. Le dessinateur donne aussi un bon rythme par sa mise en scène à cette histoire. Il a su reconstituer le Brest de 1954. Ces personnages sont expressifs et marquent le lecteur. Bref, c’est un excellent travail.

Dans les dernières pages, on peut lire un dossier spécial assez intéressant sur le Brest de cette époque avec photos à l’appui.

Ce second tome est là aussi une belle surprise. Une histoire simple, dramatique qui fonctionne très bien.
A découvrir.

 

Par BERTHOLD, le 28 septembre 2012

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