GUILDE DE LA MER (LA)
Au point d'entre-deux

 
La flotte du Mâchelier encercle la forteresse Muride et la menace d’une attaque, mais c’est le capitaine Griffard et quelques hommes à sa solde qui vont entrer de nuit dans la place. Aux côtés du capitaine, Gib participe bien malgré lui à cette expédition qui pourrait bien voir de la graine de dictateur accéder au pouvoir !

Dans le même temps, Pattedôle qui a trouvé un emploi de tisserande en Rupicolance après avoir été séparée de son fils Gib recevra l’information comme quoi ce dernier est toujours vivant. Voulant aller avertir Fourchelong de la nouvelle, elle va surprendre un plan que le Repton monte avec d’autres pour voler à Hautecrête son trésor. Plutôt que d’être trucidée pour sa curiosité, elle sera embarquée dans le sillage des truands parmi lesquels elle s’assurera de l’importance grâce à ses connaissances sur les poisons qui sont solution de mort fréquente en Muridie et par-delà…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GUILDE DE LA MER (LA) #2 – Au point d’entre-deux

 
Comme le générique d’un film qui installerait l’ambiance d’un grand péplum avant de proposer l’action, la tapisserie sur laquelle Pattedôle est à l’ouvrage est présentée par elle et ses explications données à Fourchelong (et dont le lecteur profite) rappellent la légende des Ordragons dont le retour règlerait les problèmes du monde morcelé théâtre de cette histoire. Entrecoupé de plus en plus par une scène s’invitant "en pointillés", ce prologue lance ensuite pour de bon l’action du second tome de cette belle aventure qu’est La guilde de la mer.

Bien qu’animalière et se déroulant dans un univers totalement différent, cette bande dessinée pourra rappeler des ambiances de L’idole dans la bombe (Futuropolis) par son rythme, par sa dimension "intrigue politique" et par la manière qu’a l’auteure de nous y intéresser en créant des personnages, petites gens, auxquels on s’attache très rapidement.

Le dessin de Nancy Peña est original et attirant. Il est en outre superbement relevé par des couleurs signées Maëla Cosson qui mettent bien en valeur les situations : les tons sombres des scènes de nuit alternent dans un parfait équilibre avec les dorures des Ordragons dont la présence suggérée ponctue cette fable de qualité.

Non seulement le graphisme séduit et les textes sont riches, mais en plus on découvrira parmi les différentes pages certaines planches à la composition recherchée. On s’arrêtera ainsi sur des grands visuels comme cette conversation que l’on suit entre Pattedôle et le Repton sur une seule et même vignette dans laquelle on retrouvera plusieurs fois les personnages ; comme ces planches où les Ordragons ondulent sous les blancs inter-iconiques ou encore comme cette "coupe" du bâtiment dans les sous-sols duquel le trésor de Hautecrête sera évalué, une coupe comme on en voit parfois dans des livres documentaires pour enfants montrant des intérieurs de bateaux, d’avions ou de constructions… Des dessins sur lesquels on aime s’attarder.

La guilde de la mer est tout cela à la fois : une histoire captivante portée par un graphisme complet. C’est une aventure à suivre… Tout comme Nancy Peña ! Bravo et merci !
 

Par Sylvestre, le 18 mai 2007

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