GUERRE INVISIBLE (LA)
L'Agence

1951, en Egypte. Un ancien ingenieur nazi, Manfred Fürbringer, spécialisé dans les systèmes de guidage des fusées V2, vit au Caire, sous une nouvelle identité. Les USA sont interessés par ses talents. La CIA réfléchit à un plan qui leur permettra de trouver sa nouvelle identité et l’endoit où il vit. Les deux agents envoyés sur place doivent le convaincre de revenir avec eux aux Etats-Unis, pour y travailler.
Cassandra Bromby a récupéré un jeune enfant, Rudi, dans un orphelinat en Allemagne, pour le ramener à son oncle Max, au Caire. Ils l’inscrivent dans une école, tout en espérant que l’enfant se fasse des amis, et surtout afin qu’il puisse identifier l’enfant de Fürbringer…

Par berthold, le 31 janvier 2021

Notre avis sur GUERRE INVISIBLE (LA) #1 – L’Agence

La Guerre Invisible est l’un des derniers scénarios écrit par Frank Giroud qui nous a quitté en 2018.

Rue de Sèvres publie le premier tome de ce triptyque et c’est un vrai plaisir de retrouver le talent de conteur du scénariste. Avec cet album, il aborde l’espionnage d’une autre façon, moins conventionelle que ce à quoi nous avons été habitués.
Ce premier tome est une belle surprise. Nous suivons Cassandra Bromby, agent de la CIA, qui a pour mission de ramener aux USA l’ingénieur allemand Manfred Fürbringer. Le plan concocté par la CIA n’est pas très évident, puisqu’il consiste à se servir d’un enfant, Rudi, pour parvenir à leurs fins. Bien sur, le jeune garçon ne connait pas le plan de ceux qu’il pense être son oncle et sa tante. Le pauvre Rudi, déjà, mis à mal par ce qu’il a vécu pendant la guerre, peut se retrouver encore plus fragilisé par ces mensonges et par la perte de l’enfant de Fûrbringer qui va devenir son ami.
Max et Cassandra dévoilent aussi quelques secrets les concernants, les rendant un peu plus humains pour des espions. Nous découvrons comment s’intègre Rudi dans cette nouvelle vie, se faisant des amis, alors que le plan de Cassandra se met en place. Sauf qu’un grain de sable risque de casser le mécanisme de cette opération…
On est captivé par le suspense qui rythme cette histoire. La mise en place du récit est très habile.

Quand à Olivier Martin, son trait efficace et simple va à l’essentiel. Mis en lumières par les couleurs de Gaetan Georges, il donne une belle image de l’Egypte en 1951 et nous offre de très belles cases. La reconstitution est parfaite, la chorégraphie de la scène d’action, vers la fin, est étonnante.

Ce premier tome est une étonnante lecture, que je vous recommande chaudement. Frank Giroud avait du talent dans ces grands récits à lire. Laurent Galandon prend la suite pour le tome 2 et 3, tout en ayant la tâche de marcher dans les traces de son prédécesseur.

Par BERTHOLD, le 31 janvier 2021

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