GUERRE DES MONDES (LA)
Tome 2/2

L’invasion extraterrestre ne fait plus aucun doute et Londres en est maintenant la proie. Au rythme des explosions et des interventions des pompiers, les habitants n’ont plus d’autres solutions que de sauver leur peau et de fuir très loin. C’est la panique donc, provoquée par ces gigantesques tripodes et leurs rayons brûlants qui ravagent tout sur leur passage sans qu’ils soient inquiétés par les ripostes militaires. Non loin de là, dans le village de Ripley, le collaborateur du Professeur Ogivly se morfond dans la maison du vicaire. La fumée noire toxique libérée par les tripodes étant dissipée, il décide de regagner son domicile à Leatherhead pour tenter d’y retrouver sa femme et ce, accompagné par l’ecclésiastique. Au bout d’un moment, les deux hommes doivent, suite à l’apparition de deux tripodes poursuivant un groupe de fuyards, se terrer dans une maison abandonnée. De leur fragile poste d’observation, ils sont les témoins de la capture des fugitifs. Quelle est la motivation réelle de ces envahisseurs vis-à-vis du genre humain ? La réponse va bientôt arriver, dans toute son horreur.

Par phibes, le 16 février 2017

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Notre avis sur GUERRE DES MONDES (LA) #2 – Tome 2/2

En même temps que sort le premier tome de l’adaptation de L’homme invisible, les éditions Glénat ont décidé de continuer à abonder leur superbe collection dédiée à l’univers fantastique du grand maître de la science-fiction H.G. Wells en publiant le second volet de La guerre des mondes.

Si l’opus précédent nous rendait témoin de l’apparition spectaculaire de ces terribles machines extraterrestres sur Terre, ce nouveau tome nous fait découvrir l’invasion démesurée qui en découle et également son aboutissement surprenant. Pour cela, Dobbs, en scénariste averti, a décidé de privilégier, dans son travail de césure du texte originel, l’action la plus destructrice afin que ce grand classique littéraire (écrit en 1898 rappelons-le) puisse bien marquer les esprits.

Il en ressort une suite singulièrement captivante qui, de toute évidence, se nourrit avantageusement de catastrophisme et d’horreur. Sous le couvert d’un abord aisé, elle a la particularité de se diviser en deux parties, l’une s’épanchant sur l’invasion martienne de Londres et ses multiples dégâts, l’autre se rapportant à la poursuite du témoignage du jeune collaborateur du Professeur Ogivly et à ses nombreuses vicissitudes. Fort de cette architecture respectueuse du roman originel et malgré peut-être une sensation de traitement rapide, l’histoire reste pour le moins efficace d’un bout à l’autre et nous entraîne dans une évocation à la finalité que l’on connaît (surtout si on a lu le roman ou si on a visionné le film éponyme de Spielberg de 2005) et qui peut prendre de court (on aurait pu avoir une confrontation plus conséquente).

De son côté, Vicente Cifuentes assure une mise en images semi-réaliste très agréable. L’artiste ne manque pas d’inspiration quant à la représentation de ces fameux martiens et de leurs tripodes gigantesques. Le découpage est adroit et dispense un dynamisme qui se veut très bénéfique. Les scènes d’attaque sont impressionnantes et entretiennent remarquablement un sentiment de démesure marquant entre les humains et les extraterrestres.

Une nouvelle adaptation pleinement réussie d’un roman à sensations qui a fait, depuis la fin du 19ème, de nombreux émules et, entre autres, dans le 7ème et le 9ème art.

Par Phibes, le 16 février 2017

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