GUERRE DES LULUS (LA)
1914, la maison des enfants trouvés

Les Lulus, se sont quatre pensionnaires de l’orphelinat Valencourt (Picardie). Cet été 1914, l’instituteur part "en vacances", mais en réalité il est appelé pour servir la France.
Alors que Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig ont encore fait le mur pour s’amuser dans leur cabane dans la forêt, l’abbaye est évacuée au plus vite avant l’arrivée des Allemands.
Les Lulus, bien malgré eux se retrouvent à devoir se débrouiller seuls…

Par aub, le 5 décembre 2013

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Notre avis sur GUERRE DES LULUS (LA) #1 – 1914, la maison des enfants trouvés

Hautière et Hardoc, respectivement scénariste et dessinateur de ce premier opus de la guerre des Lulus signent une Bande Dessinée que j’ai particulièrement apprécié, au point de l’avoir lu plusieurs fois et de me demander si j’allais réussir (modestement) à écrire un avis.
Dès les premières pages nous nous attachons à ces bambins, jeunes orphelins, roublards et malins, sympathiques et sensibles. Pas très loin de l’esprit de l’équipe de la Guerre des Boutons, cette bande de quatre amis partagent une belle aventure au milieu des débris d’une ville assiégée lors de la première guerre mondiale. Au fil de l’histoire, la rencontre d’un soldat allemand fait penser à « Après la guerre ». Une autre référence cinématographique de qualité.
La guerre n’est presque qu’un prétexte pour cette histoire, car l’objectif est bien de mettre en situation ces enfants dans le dur monde de la débrouille, celui du monde des adultes. Ces enfants, qui sont orphelins, doivent apprendre à vivre seuls. Je dis « presque un prétexte » car l’utilisation de la situation de la France en 1914 permet aussi de montrer, du point de vue des enfants, cette première guerre mondiale, et ainsi avec beaucoup d’habileté scénaristique nous la dévoiler d’une autre manière. Cette guerre qui alors devient presque une « rigolade », presque un « échappatoire » à leur vie, presque un « moment de détente », « une parenthèse »… Et pourtant la peur ressurgie très vite, suivie des craintes et des questions de leur devenir proche. La naïveté des enfants est minutieusement maitrisée, et le talent de narrateur de Régis Hautière ne fait aucun doute. A cela il faut rajouter des dialogues très fins et un humour très habile.

Du coté du travail de Hardoc, les traits des personnages sont plutôt bien réussis, nous les rendant attachant. Les illustrations bien évidement réalistes décrivent parfaitement les scènes de la vie quotidienne pendant la guerre.

Un album à ne pas manquer en cette année 2013, et une suite que nous attendons avec impatience.

Par AUB, le 5 décembre 2013

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