La guerre des boutons

La saison des foins est terminée et sonne l’heure du retour à l’école communale pour les enfants de Longeverne.
Lebrac, TiGibus, La Crique retrouvent leurs pupitres, le tableau, leur maitre et les leçons. Dispersés pendant les vacances pour les travaux des champs et la garde des pâturages, la rentrée est aussi synonyme de retrouvailles avec leurs ennemis jurés, les enfants du village voisin : les Velrans avec à leur tête l’Aztec des gués.
La magie de la guerre des boutons opère toujours et c’est avec un grand plaisir que nous retrouvons ces héros qui n’ont pas vieilli d’un poil.

Par olivier, le 8 octobre 2011

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Notre avis sur La guerre des boutons

Après la sortie chez Dargaud de la guerre des boutons de Berlion, alors que les éditions petit à petit en sont à leur quatrième volume, ce sont les éditions Delcourt qui éditent à leur tour cette adaptation de ce magnifique roman de Louis Pergaud.
Abondance d’albums, abondance de films, la guerre est déclarée à grand renfort de pubs et de "je sors avant tout le monde". Tombée dans le domaine public, l’œuvre de Pergaud semble fort lucrative.

Publiée dans la collection Ex-Libris, riche d’adaptations de qualité, cette transposition en bande dessinée ne déroge pas à la règle et garde toute la fraicheur et la spontanéité de l’œuvre originale.
Philippe Thirault, scénariste d’O’Boys restitue un récit vif et coloré avec un découpage qui fait la part belle aux différents caractères. Privilégiant les dialogues aux textes en voix off, l’écriture est légère comme les noms d’oiseau que s’échangent les enfants et percutante comme les horions qu’ils s’assènent avec beaucoup de conviction.
Mis en image avec beaucoup d’énergie par Aude Soleilhal qui en termes de batailles rangées semble aussi à son aise que dans le choix des bouilles de ces enfants. Un trait qui définit tous les acteurs et permet de les identifier au milieu de la mêlée.
C’est clair, lisible et d’une belle expressivité.

Si vous souhaitez vous replonger dans l’esprit de ce grand classique littéraire dont beaucoup gardent en mémoire l’adaptation cinématographique d’Yves Robert et le fameux "Si j’aurais su j’aurai pas v’nu", n’hésitez pas, lisez le, offrez le à vos enfants et méditez sur cette dernière phrase de Lebrac :" Dire que quand on sera grands on sera peut-être aussi bête qu’eux …".

Les Velrans et les Longevernes continueront certainement encore pendant des générations à se traiter de tous les noms, à défendre l’honneur de leur village et à batailler pour notre plus grand plaisir.

Par Olivier, le 8 octobre 2011

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