La Grande Odalisque

Carole et Alex ne sont pas simplement deux jeunes femmes séduisantes. Elles sont… cambrioleuses professionnelles ! Leur commanditaire fait régulièrement appel à elles pour dérober des tableaux dans les plus beaux musées et satisfaire ainsi les demandes de collectionneurs sans scrupules. Mais leur nouvelle mission s’annonce périlleuse. Cette fois, c’est au Louvre qu’on leur demande de s’attaquer. Un site à la surveillance sans faille. Il va leur falloir un équipier de plus, ce qu’elles ont toujours refusé jusque-là.

Par legoffe, le 7 septembre 2012

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Notre avis sur La Grande Odalisque

Voilà un livre très attendu à la rentrée. Le phénomène Bastien Vivès (auteur, entre autre, de l’extraordinaire Polina) est, en effet, très observé dorénavant, ce qui a ses bons côtés, mais aussi ses travers car le public, forcément, devient très exigeant.

Aussi, qu’est-ce que le lecteur va retenir de ce nouveau one-shot réalisé à six mains, notre grand auteur s’étant associé à un duo de choc de la bande dessinée indépendante, à savoir Ruppert et Mulot ?

Pour ma part, j’avoue être resté un peu sur ma faim. Le livre, pourtant, dispose de bons atouts. D’abord, nous avons affaire à une BD d’action, au découpage rythmé, où l’on ne s’ennuie jamais. Outre des “balades” dans les musées parisiens, nous voyageons ça et là (Espagne, Mexique…). Nos héroïnes ont la bougeotte et les auteurs retranscrivent parfaitement cette incroyable marche en avant de deux femmes qui n’ont pas d’objectifs particuliers dans la vie, si ce n’est d’exister.
La BD dispose aussi de dialogues parfois vraiment savoureux, de dessins plaisants et d’une mise en scène très travaillée.

Alors, me direz-vous, qu’est-ce qui ne va pas ??? Rien de magistral ne vient gâcher la fête, mais rien de monumental, dans l’histoire, ne vient non plus marquer les esprits dans le bon sens. Il manque au scénario le petit quelque chose qui donnerait du relief à l’histoire. Nous avons le sentiment de rester en surface, de foncer aux côtés de nos cambrioleuses sans bien savoir où l’on va ni pourquoi. Voilà ce qui m’a vraiment déçu, plus que le coté rocambolesque et irréaliste de l’histoire car, après tout, nul n’est obligé de toujours raconter des aventures plausibles.

Les auteurs, par contre, ont dû s’amuser, autant à imaginer comment voler au Louvre ce célèbre tableau d’Ingres qu’à inventer ce récit d’action qui finit en une apothéose d’explosions et de courses poursuites avec la police. Et ce jusqu’à lancer des motos dans les couloirs du musée ! Dommage que nous ne prenions pas le même plaisir à nous élancer aux côtés des séduisantes Alex et Carole. Il ne manquait pas grand chose pour parvenir à une très bonne histoire. Nous n’aurons finalement pas l’oeuvre marquante que nous pouvions espérer voir s’ajouter à la belle collection Aire Libre.

Par Legoffe, le 7 septembre 2012

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