GRANDE EVASION (LA)
Fatman

Le Roi de l’Evasion, Carl Douglas, a une vie paisible dans son petit appartement. Il passe ses journées à boire de la bière devant la télé, ne sortant que pour promener le toutou de sa logeuse.
Deux gros bras viennent le déloger, l’obligeant à partir pour New York, afin d’y organiser l’évasion d’Angelo Dimauro qui va être jugé dans les jours à venir. Cet ancien Parrain, touché par la maladie d’Alzheimer, donne des sueurs froides à La Famille qui craint qu’il ne parle trop. Carl Douglas doit alors intervenir, afin que le procès ne puisse pas avoir lieu.
Largement séduit par une récompense de 300 000 dollars, Douglas accepte la mission et commence à brouiller les pistes en faisant le touriste, au programme de ses journées, shopping et pêche. Même la police locale qui s’est mise sur le pied de guerre en le voyant arriver sur le sol américain, en perd son latin… Mais cela ne va pas durer.

Par aub, le 2 janvier 2013

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Notre avis sur GRANDE EVASION (LA) #4 – Fatman

Lorsqu’une équipe est gagnante pas la peine de la changer. C’est le cas pour le dessinateur Denys et le scénariste Chauvel. Ces deux auteurs se font plaisir en travaillant de nouveau ensemble sur une série-concept. Nous les y avons déjà croisés sur « 7 Survivants » et sur « Casse ».

Pour « La Grande Evasion » les 2 auteurs se sont attaqués à Fatman, et le moins que l’on puisse dire c’est que cela n’était pas une mince affaire, voir même un gros morceau.
Scénario plutôt original, puisque Fatman est tout bonnement un ancien prisonnier, spécialiste des évasions, pour lesquelles d’ailleurs nous n’en sauront guère. C’est son talent qui est utilisé pour réaliser l’évasion d’une autre personne, et son talent ce n’est vraiment qu’à partir de la 3° partie de l’album que l’on en mesure toute l’ampleur. En effet dans les 2 premiers tiers du récit, les protagonistes, les lieux sont tout simplement posés. Posés avec délicatesse, simplicité, nous donnant une lecture déconcertante, mais non sans intérêt, bien au contraire. Fatman joue avec les nerfs de ses employeurs, mais aussi avec les nôtres. On se demande vraiment quand il va passer à l’action et c’est justement là que l’on retrouve une excellente qualité de narration de Chauvel, qui aiguise de pages en pages notre curiosité.
Le suspense monte alors progressivement, notre imagination bouillonne et nous guettons de case en case le moindre petit indice qui nous mènera à la suite de l’histoire.
Les traits de caractère de Fatman sont formidablement bien amenés et nous donnent un personnage très intéressant.

Le tout parsemé de séquences racontant le quotidien d’une femme au bord de la déprime, qui s’imagine littéralement péter les plombs en tuant chaque personne qu’elle rencontre. Ces séquences ne sont évidement pas innocentes dans la finalité de cette histoire.

Voilà donc, une nouvelle histoire de « Grande Evasion » qui vous emmènera loin du cloisonnement des cases de cette Bande Dessinée.

Par AUB, le 2 janvier 2013

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