GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
Vers la lumière

Ayant dévié de sa route vers Turennes avec à son bord de nombreuses personnes, un vaisseau commercial se retrouve involontairement au beau milieu d’un combat aérien titanesque. En effet, quatre navires de l’ordre des chevaliers dragons, des ailes rouges, ont pris en chasse un dragon qui, d’un écart considérable, a percuté de plein fouet le navire civil, le partageant en deux. Ce dernier s’étant écrasé au cœur du territoire désertique de l’énorme bête pourchassée, les quelques rescapés se doivent impérativement d’échapper aux déformations du Veill qu’ils devraient subir sous peu. Alors que Marik, toute jeune apprentie chevalier dragon et ses consoeurs du même âge, immunisées contre ces altérations, décident d’attendre sur place l’aide de l’ordre, le reste de la petite troupe conduite par Jan, l’officier en second du vaisseau crashé, prend le chemin de la fuite. Malheureusement pour les deux groupes de survivants, l’étrange apparition d’un cavalier isolé sombre va modifier sensiblement leurs destinées.

 

Par phibes, le 11 avril 2010

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Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #10 – Vers la lumière

Quelques cinq mois après Aveugles, les chevaliers dragons refont parler d’elles, dans leur virginité préservatrice et leurs destinées périlleuses, au sein d’un nouvel opus relatant une dixième aventure aux effluves fantastiques. Toujours à la manœuvre, le duo Ange ne laisse donc pas refroidir la saga et narre de nouvelles péripéties qui viennent remettre sur le devant de la scène le dragon, bestiole mythique dont on n’avait pas vu l’ombre d’une écaille dans les deux précédents épisodes.

Aussi, dès les premières planches, le ton est donné. Une rencontre des plus sanglantes lance fébrilement le récit qui va tourner autour d’une jeune apprentie chevalier dragon et de ses quelques compagnons d’infortune. Le groupe ainsi formé, très hétéroclite, laissé pour compte à la suite du crash de son transport, va vivre des moments lourds de tensions diverses et de traîtrise interne que le lecteur va pouvoir apprécier à leur juste valeur.

En cet opus, Ange prend à contre-pied en déplaçant astucieusement le danger habituel du dragon et du Veill. Pour ce faire, après avoir lâché une image choc que l’on taira, il fait intervenir des personnages qui, de par leurs actions faméliques, vont modifier le cours des péripéties. Tout s’enchaîne rapidement et nous entraîne dans une nouvelle occurrence entre humanoïdes. Avilissement, profit, trahison, désaveu, intégrité, espoir font parti des nombreux ingrédients qui composent ce superbe épisode qui donne allègrement dans l’action la plus vile.

Cet album est l’occasion de lancer Edouard Guiton qui semble faire ses premiers pas dans une édition à grande échelle. Très habile dans la réalisation d’un dessin libéré (cadrage explosé, débordements osés), piquant et sophistiqué, cet artiste dévoile déjà un savoir-faire bien convaincant que l’on peut apprécier par ailleurs sur son site en construction (http://www.iesanetwork.com/g.bichet/). Ses personnages ont un certain charisme et s’apprécient, surtout pour la gente féminine, dans des attitudes parfois alanguies, cheveux rebelles à l’appui. Les sales gueules masculines sont également probantes et génèrent une sauvagerie maléfique.

Un récit d’héroic fantasy lumineux, empli d’actions, qui trouve parfaitement sa place au sein de la superbe saga.

 

Par Phibes, le 11 avril 2010

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