GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
La faucheuse d'Ishtar

Forgée dans le métal déformé par le Veill il y a des millénaires, la hache d’Ishtar est l’une des trois armes qui peuvent taillader l’épaisse cuirasse des dragons jusqu’à les défaire. Depuis des siècles, l’ordre des chevaliers dragons veille au mieux sur elle et à ce titre, fait en sorte qu’elle reste le plus souvent entre les mains expertes de ses combattantes. Telle est la destinée légendaire de la faucheuse, celle de changer de mains tout en étant à l’origine de multiples faits héroïques perpétrés dans le sang avec son double tranchant. Oyez en six qui l’ont construite.

Par phibes, le 5 janvier 2016

Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #21 – La faucheuse d’Ishtar

Plutôt que de proposer une aventure unique liée au fameux ordre des chevaliers dragons et à l’une ou plusieurs de ses partisanes, le duo Ange (créateur de cet univers avec Alberto Varanda) a souhaité, avec ce 21ème numéro, changer de postulat de manière à faire une sorte de break dans la série et de présenter six historiettes différentes. Ces dernières, hormis le fameux ordre de chasseuses de dragons, ont un point commun qui se trouve être une hache à double tranchant surnommée la faucheuse d’Ishtar et qui va donner lieu à six évocations qui ont construit la légende de cette arme.

Les adeptes de la saga seront ravis par cette initiative éditoriale qui permet donc de découvrir l’histoire de cette hache (que l’on a pu croiser antérieurement lorsqu’elle était dans les mains d’Amarelle – tome 17 et 18), au travers d’une succession d’équipées de quelques planches narrant son intervention. Usant pour cela une certaine chronologie et des transitions toutes trouvées, Ange vante la légendaire faucheuse au travers de récits qui ne manqueront pas de faire leurs effets. A partir de sa création, l’on découvre les nombreuses héroïnes qui ont eu à la manipuler face à un adversaire titanesque ou déformé, transformé par l’émanation maléfique des dragons, ou face à des mercenaires malintentionnés (voir récit n° 3).

Il en ressort des historiettes toujours aussi percutantes. Bien qu’il ait été plaisant qu’elles se déclinent dans une évocation beaucoup plus longue, il n’en demeure pas moins qu’elles ne dépareillent pas la saga et qu’elles offrent surtout un bon support à la fameuse arme anti dragon.

Pour ces six épopées chevaleresques, six dessinateurs ont accepté de participer à leurs avènements. Faisant pour la première fois leur entrée dans la saga (sauf pour Alexis Sentenac – T 14), chaque artiste assume son travail avec style et rigueur et offre, entre beauté féminine et monstruosités en tout genre, une mise en image de bien bonne qualité. Le lien entre ces évocations est assuré par le coloriste Stéphane Paitreau, participant patenté, qui permet de fait d’entretenir une certaine homogénéité de l’ensemble.

Un épisode à huit mains qui agit comme un entracte dans la saga et nous offre des séquences chargées d’héroïsme et d’hémoglobine dans la pure tradition de la saga.

Par Phibes, le 5 janvier 2016

Publicité