GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
L'antidote

Akanah et Eléanor ont intégré l’ordre des Chevaliers Dragons situé à la cité d’Ishtar et, à ce titre, participent aux missions que leur confie la Seconde. Revenues de leur dernière opération qui leur a permis de sauver les habitants d’une citadelle assiégée par des êtres monstrueux atteints par le Veill, elles se voient toutefois houspillées par leur supérieure à cause de leurs agissements non-conformes à la règle. Aussi, cette dernière décide de les renvoyer dans une autre mission consistant à escorter une caravane qui doit prendre la route des épices jusqu’aux royaumes du Levant. Après avoir pris les airs à bord d’un bateau volant et affranchi leur hôte sur les raisons de leur déplacement, Akanah et Eléanor sont déposées à proximité de la citadelle. Là, elles rejoignent celui qu’elles doivent protéger, le marchand Châ-Laâ Hami et son chargement très précieux, un antidote pour lutter contre une épidémie. A peine ont-elles le temps de se familiariser avec les gens de la caravane que, lors de la première étape, les premiers incidents se déclarent. Tout porte à croire que le secret qui entourait l’antidote est éventé. Serait-ce à cause d’une indiscrétion des deux chevaliers ? Les jours qui vont suivre vont apporter la réponse à leur question.

Par phibes, le 2 décembre 2014

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Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #19 – L’antidote

A peine six mois après la clôture du diptyque consacré à la guerre des Sardes, le duo Ange revient dans sa grande saga pour nous livrer un nouvel opus de ses fameux Chevaliers Dragons. Pour cela, il rappelle les deux sémillantes guerrières, Akanah et Eléanor, que l’on a pu croiser antérieurement dans le deuxième tome (Akanah), pour les envoyer dans une mission aux confins du territoire connu.

Pourtant habilitées à combattre les terribles dragons, les deux chevaliers sont, cette fois-ci, appelées à escorter un marchand et à préserver sa marchandise précieuse. Fort de cette thématique, l’on concèdera que les coscénaristes ont souhaité s’éloigner de leur saurien ailé et de ses pouvoirs déformant pour partir dans une aventure assurément moins fantastique et beaucoup plus légère. A ce titre, on appréciera tout particulièrement le rôle joué par les deux jeunes filles, qui ne manqueront de nous transporter dans des ambiances d’insouciance rafraîchissantes (à l’image du premier de couverture), loin de la gravité ressentie dans certains tomes précédents. Aussi, on se laissera gagner par l’effronterie des deux chevaliers qui rendront leurs pérégrinations assez singulières et malicieuses, dans une intrigue certes sans rebondissements extraordinaires mais pleine de complicité et de féminité.

Pour la deuxième fois, Patrick Boutin-Gagné intervient dans la grande série. Après l’Ennemi (tome 15), il revient nous offrir ce style particulier dont il est dépositaire. A la fois vaporeux et riche en détails, son travail bénéficie d’un attrait non négligeable. On lui saura gré de faire un joli effort sur ses personnages, en particulier les deux héroïnes, très féminines, assurément pleines de vie et de fougue et aussi redoutables dans l’art de pratiquer la guerre. Sur ce dernier point, les scènes d’action sont bien restituées, donnant, à de bonnes reprises, un bon petit coup de fouet au récit.

Un nouvel épisode plus léger, animé d’intentions louables, qui relègue les dragons aux abonnés absents et qui donne l’occasion de passer un bon moment de lecture. Une suite au tome 2 de la série qui aurait pu, semble-t-il, trouver sa place avant celui-ci.

Par Phibes, le 2 décembre 2014

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