qui ne devait plus murmurer à l'oreille des enfants

 
Gribouille est un petit garçon presque comme les autres, et sa peluche préférée est un loup. Un petit garçon "presque comme les autres" car à y regarder de plus près, on remarque quand même, détail important, qu’il est en réalité fait… de chiffons cousus et de paille !

Quoi qu’il en soit, Gribouille vit dans un triste quartier appelé Skeleton, dans un univers pas franchement merveilleux. Sa maison est toute petite, désaffectée et coincée entre d’autres… Mais surtout, surtout : le monde dans lequel il vit subit le "Grand chambardement" et voit le terrible Mange-Feu s’autoproclamer Roi de l’épouvante en faisant payer aux enfants les torts dont il les accuse, les privant entre autres de la liberté de rêver…! 
 

Par sylvestre, le 6 décembre 2010

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Notre avis sur qui ne devait plus murmurer à l’oreille des enfants

 
La maison d’édition "L’album des vilains gamins" a été créée en 2009 avec comme ambition de voir portés à la scène les récits qu’elle publie. Démarche peu étonnante puisque l’on sait que Ludovic Huart verse dans le théâtre depuis longtemps et a déjà fait jouer d’autres de ses œuvres sur les planches, et notamment La monstrueuse histoire d’un petit garçon moche et d’une petite fille vraiment très laide, album paru aux éditions Des ronds dans l’O en 2010.

Une fois encore, avec ce nouvel ouvrage au titre acrobatique, Ludovic Huart met au centre de son récit l’étrange, le dérangeant, mais aussi le rêve et quelque chose d’antinomique : l’angoissant. Les cauchemars ? Avançant à pas feutrés dans l’ombre de leurs rêves ? Tout est en effet sombre et apeurant : des trombines des personnages aux décors toujours assez effrayants ! Dans ce conte plane d’ailleurs à un moment le spectre de la comparaison avec les rafles effectuées par les Nazis… Ludovic Huart aime jouer avec tout cela : les rats, les araignées et les méchants loups de contes, les cicatrices sur les peaux, les maisons hantées et des mondes insoupçonnables où les enfants seraient emmenés… Des êtres maléfiques et des êtres aimés à qui il arrive malheur, également. Et la mort, aussi, bien entendu… Brrrr !

Les superbes illustrations qui accompagnent ces sombres aventures sont signées Franck Dion. On aurait presque aimé qu’il traite tout le récit en bandes dessinées ! De belles mises en place, de belles luminosités… Des visages effrayants, aussi ! C’est vraiment très beau, bravo !

La funeste nuit d’un loup en peluche qui ne devait plus murmurer à l’oreille des enfants est donc une autre lecture "train fantôme" orchestrée par Ludovic Huart dans laquelle on est crispé et frissonnant tout du long mais de laquelle on ressort ravi de l’expérience… Bouh !!!!
 

Par Sylvestre, le 6 décembre 2010

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