DYNASTIE DONALD DUCK (LA)
1966 - 1968

Ce seizième volume de l’Intégrale Carl Barks revient donc sur les années 1966 à 1968, à un moment ou Barks prend sa retraite, ou en tout cas ou il s’éloigne du rythme soutenu des sorties mensuelles.
En attendant Donald, Picsou et les les neveux s’en vont vivre l’aventure au Far West, en Afrique, contre un loup-garou, voyageant dans le temps, à la recherche de trésors… Le tout au travers d’un peu plus d’une quinzaine d’histoires allant de une à 24 pages…

Par fredgri, le 12 mars 2015

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Notre avis sur DYNASTIE DONALD DUCK (LA) #16 – 1966 – 1968

Il n’y a pas à dire, Glénat nous gâte avec ces remarquables intégrales Barks qui suivent chronologiquement le parcours de ce génie de la Bande dessinée, et qui nous permettent de voir progressivement se constituer cet univers facsinant !

Et c’est certainement l’une des grosses qualités de ce genre de volume, la contextualisation ! Les rédacteurs italiens (car il s’agit là de traductions des intégrales italiennes !) reviennent sur les thématiques de Barks, sur son états d’esprit du moment, ils recadrent les canards dans leur propre histoire avec une vraie volonté d’exhaustivité (il faut voir les notes avant chaque histoire, ou on a droit à la chronologie éditoriale, un petit article qui aborde les références, les principales anecdotes du moment… c’est passionnant !)
Et c’est intéressant, car on peut vraiment appréhender Barks dans son évolution. Ce qui est d’ailleurs surprenant c’est qu’à cette époque encore il était pratiquement inconnu du grand public tout en étant payé à des tarifs plus bas que ceux pratiqués chez les autres éditeurs…

En contre partie, les textes sont globalement dithyrambiques, allant même jusqu’à faire de Barks l’un des architectes majeurs qui ont contribué à forger la grammaire de la bande dessinée, alors que bon, il n’a commencé réellement à travailler qu’en 42, c’est à dire après Gottfredson, après Segar, Pogo commence en comics, en même temps, Taliaferro dessine déjà les strips de Donald depuis 38… Bref, cette grammaire a déjà ses précurseurs, qu’ils aient une approche cartoon ou réaliste… Non, la grande qualité de Barks, son génie plutôt, c’est bel et bien son magnifique imaginaire et la richesse de l’univers qu’il a consciencieusement mis en place, plutôt que son écriture innovante ! Car les éléments qu’il va créer au fur et à mesure seront à jamais les fondations de l’univers de Donald à partir desquels tous les autres auteurs se baseront pour perpétuer son héritage !!!

Et à ce titre, ce seizième volume montre bien que même à l’apogée de sa carrière, alors qu’il s’apprête à se retirer, tout du moins à ranger ses crayons pour simplement se contenter de couvertures occasionnelles ou de quelques planches spéciales, Carl Barks sait maintenir la fraîcheur de ce petit monde, réussissant à nous embarquer encore dans des aventures incroyables, avec des idées époustouflantes d’originalité, de folie ! ("Le château de la reine des sirènes" est géniale, "La reine de la meute", "La maison diabolique", "Le roi Picsous 1er" (en deux versions qui plus est !!!) etc. que du bonheur…)

Rien à jeter, du pur plaisir que je vous recommande vivement.
Car il est important de lire du Barks, ces auteurs passés qui animèrent avec énergie ces histoires certes adressées à un public assez jeunes, mais dont la magie continue d’opérer, même sur des adultes !

J’ai hâte, donc, de découvrir ce que nous réservent les prochains volumes, mais croyez moi je serais au rendez-vous ! Une page importante de l’Histoire de la Bande Dessinée !

Par FredGri, le 12 mars 2015

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