La croix du Sud

Au Moyen-Age. Quelque part en Europe.
Des soldats tuent une sorcière devant sa fille, Iliana. Celle-ci sera ramenée au chateau où elle deviendra servante et subira au début quelques brimades et corvées harassantes pour une si jeune enfant.
Iliana, pourtant, semble avoir un don, peut être hérité de sa mère. 
Et elle semble avoir un lien avec la forêt si proche.

Par berthold, le 1 janvier 2001

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3 avis sur La croix du Sud

Ce conte médiéval est magnifique !

Que ce soit le scénario ou le dessin, c’est une vraie "claque" !
Ces auteurs espagnols sont de vraies révélations. Surtout la prometteuse Raquel Alzate. Ses planches sont de toute beauté. Moi, je suis encore sous le charme.
A la fin de l’album, vous pouvez découvrir le travail de recherches soit en couleurs, en noir et blanc ou le crayonné. Le dessin peut se rapprocher d’un Hausmann.
Un très beau livre à découvrir !

L’histoire nous convie à une période médiévale. Un récit proche du fantastique. 
Ce récit se divise en deux chapitres : la première c’est l’enfance d’Iliana au chateau. 
Les brimades reçues jusqu’au jour où… mais là, je ne vous en dis pas plus, c’est à vous de le lire. Et la deuxième, une Iliana à l’âge de 18 ans.

Je ne sais plus trop quoi vous dire sans trop dévoiler de ce superbe livre.
Si ce n’est que vous devez vous rendre chez votre libraire pour vous en faire une idée vous-mêmes.

Par BERTHOLD, le 22 février 2006

La croix du Sud est une œuvre forte. Ecrite de façon à faire ressortir la cruauté de toute une époque, celle où les hommes de haut rang se permettaient toutes les maltraitances à autrui par jeu et par souci de marquer leur domination sociale. La bassesse des gestes va jusqu’à tuer sans s’émouvoir.Les victimes sont des êtres ayant perdu jusqu’à leur dignité humaine et, rendus à l’état animal, totalement soumis, se comportent comme tels.

Le talent du dessinateur est désarmant. Les regards des personnages sont pénétrants, leur douleur vite partagée. Un récit se passant à l’époque médiévale ne peut pas être romantique mais la dureté décrite dans « La Croix du Sud » provoque une émotion rarement atteinte. Le thème est rebattu et pourtant, la magie opère. Ca fonctionne tout seul, littéralement happés par l’ambiance, on lit cet album sans grande surprise mais pourtant avec un plaisir non dissimulé.
Le grand intérêt réside dans l’intelligence narrative et dans la puissance du dessin.

Ce genre de dessin très réaliste n’est pas répandu en bande dessinée, le style étant davantage réservé à la peinture, mais certains auteurs tel que Civiello par exemple s’y sentent parfaitement à l’aise et c’est ce que prouve Raquel Alzate avec brio ! Quant à l’histoire, elle est une légende née de l’imaginaire d’un auteur pour les femmes qu’on a accusé d’être des « sorcières » depuis la naissance du christianisme et qu’on brûlé en prétextant éradiquer un danger.

Etrange, difficile à soutenir parfois, cet album mérite un coup d’œil, sinon un coup de cœur.

Par MARIE, le 15 septembre 2006

 
Encore une bande dessinée pour laquelle la couverture aura tout de suite attiré mon attention ! Elle est tout simplement superbe ! C’est sur la publication "La lettre" que je l’avais découverte, en bichromie vert pâle et blanc. Je m’étais donc rué sur le site de l’éditeur pour en savoir plus.

Lorsque j’avais vu la prépublication des premières pages sur le site de l’éditeur, par contre, j’ai été légèrement surpris de ce que j’ai vu. Je ne comprenais pas trop pourquoi les personnages étaient dessinés comme si on les voyait au travers un miroir déformant ! Drôle de choix. Mais j’étais quand même décidé à acquérir ce one-shot.

Et je me suis régalé.

J’ai trouvé que cette histoire se lisait très vite. Du fait qu’il y ait de nombreuses pages sans texte, du fait que les textes existants ne soient pas longs et du fait, aussi, qu’on dévore cette belle et triste histoire. Mais il est clair qu’après ce premier passage, il faut y retourner, se refondre dans les bois de La Croix du Sud pour prendre le temps de tout observer.

J’ai conclu en lisant que si les têtes des "méchants" étaient distordues, c’était justement pour que ça colle avec leur rôle. Car quand on voit les visages d’Iliane et de Dominique, on remarque tout de suite la douceur de leurs courbes. Raquel Alzate nous gâte, vraiment !

Et puis ces couleurs, waouh ! Quelle force ! Les ambiances m’ont immanquablement fait penser aux œuvres de peintres comme Bruegel l’Ancien ou comme Georges de la Tour, respectivement pour les "sales gueules" et les éclairages, par exemple. Mais on aura remarqué aussi des personnages rappelant directement la laitière de Vermeer ou encore les glaneuses (en page 36) de Jean-François Millet. Bref, cette bande dessinée n’a rien à envier à un musée de grande peinture. Bravo !!!

Il n’y a pas à dire : La Croix du Sud est un bijou artistique. A avoir dans sa bibliothèque impérativement !
 

Par Sylvestre, le 25 février 2006

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