COMMUNAUTE (LA)
Deuxième partie

La participation de la Communauté à des journées portes ouvertes commence à porter ses fruits. Leur artisanat se vend et les rentrées d’argent font du bien ! Mais le quotidien amène son lot de problèmes et avec 20 adultes et autant d’enfants, il y a en toujours plus chaque jour…

Par Arneau, le 19 avril 2010

Notre avis sur COMMUNAUTE (LA) #2 – Deuxième partie

Voilà donc le deuxième et dernier tome de « la Communauté ». Après un premier opus assez explicatif où l’on assistait à la naissance et à la mise en place de la communauté, cette suite fait la part belle aux individus et à leurs relations au sein de la structure. On va ainsi assister à l’apparition de divergences qui vont progressivement muer en discordes et aboutir à des conflits. Mais avant d’arriver à cette fin que l’on savait inévitable dès le départ, les deux auteurs nous livrent un récit passionnant où le cheminement est plus intéressant que le dénouement. Ils ne tombent pas dans l’analyse sociale ou politique comparative avec notre époque, écueil tentant qui aurait sans doute alourdit l’ensemble.
On tourne les pages avidement avec l’envie de connaître la suite. Hervé Tanquerelle continue à s’amuser avec la narration (mention spéciale pour le vol en mouches, hilarant !) et nous livre un dessin de plus en plus efficace à chaque album. Ce parti-pris illustre d’ailleurs la volonté des deux auteurs de ne pas tomber dans le documentaire. Point extrêmement important pour eux, puisqu’ils n’hésitent pas à indiquer dans les dialogues qu’ils donnent qu’une seule et unique version de l’histoire, celle de Yann Benoit avec toute la subjectivité que cela sous-entend. Enfin pas tout à fait, car un deuxième témoin fait son apparition, Nolwenn Benoit, la fille de Yann Benoit, qui a vécu toute son enfance dans la communauté et qui donne sa vision des choses. Cet aspect est juste effleuré et éveille la curiosité du lecteur sur cette jeunesse et sur les adultes qu’ils sont devenus. C’est un sujet qui ferait certainement un bon épilogue à ce dyptique.
Ce deuxième tome forcément plus pessimiste ne sombre pas non plus dans le cynisme ou le défaitisme. Même s’il reste de l’amertume, Yann Benoit tente de rester lucide sur cette période et sur l’échec auquel cela aboutit, les blessures sont là mais il garde un regard bienveillant sur cette expérience. On ressort partagé quand aux leçons à tirer de cette aventue mais on reste persuadé d’avoir découvert une expérience humaine hors du commun.

Par Arneau, le 19 avril 2010

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