BRIGADE JUIVE (LA)
Hatikvah

Avril 1948. Le mandat britannique sur la Palestine se termine, les soldats quittent la région. Les armées arabes, qui se sont installées aux frontières, attendent le bon moment pour passer à l’attaque et repousser les Juifs jusqu’à la mer… Pendant ce temps, Leslie Toliver et Stuart survolent les Apennins, quasiment au ras du sol, pour ne pas se faire reperer par les radars. Ils transportent de la marchandise pour permettre aux juifs de se défendre. Malheureusement, leur avion est touché par une roquette lancée par des arabes. L’avion s’écrase. Toliver et Stuart résistent jusqu’à ce que la nuit tombe, ils savent qu’il sera alors difficile de faire face à l’ennemi. C’est là que les renforts arrivent, celle qui mène cette contre-attaque est une vieille connaissance de Toliver…

Par berthold, le 27 juin 2016

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2 avis sur BRIGADE JUIVE (LA) #3 – Hatikvah

La Brigade Juive est un excellent album historique, qui tout en restant un très bon divertissement, propose aussi un bon récit qui nous parle de l’histoire et de quelques faits peu connus qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale.

Ainsi, Marvano nous montre ce qu’est devenu le pilote que nous avons connu dans la série Grand Prix, Leslie Toliver. C’est un "mercenaire" qui achemine de la contrebande pour les Juifs en Palestine. Les britanniques quittent la région et les armées arabes sont prêtes à attaquer pour faire partir les juifs, mais ces derniers ne vont pas se laisser faire comme ça.
Marvano décrit parfaitement les évenements et nous fait comprendre que certains soldats allemands ont su se placer dans d’autres armées. Il nous montre quelques passages assez fort visuellement où le héros croise ces anciens combattants allemands. Le scénariste nous marque avec des images puissantes et violentes, comme par exemple ce passage où Safaya Mehringer se souvient des terribles moments de son histoire.
Avec ce troisième tome, Marvano nous explique, encore une fois, le conflit entre arabes et juifs. Un conflit qui, visiblement, n’a jamais vraiment pris fin… Un album qui, outre son côté guerrier, reste aussi une très belle histoire d’amour. D’ailleurs, je dirais que Marvano conclut en beauté cette trilogie.

Graphiquement, c’est toujours aussi beau. Marvano a un énorme talent. Les pages de cet album sont superbes. Il utilise l’espace à bon escient pour faire ressortir les émotions, entre autres. Il ya de très belles scènes, je repense à l’arrivée de Mad Jack Churchill, par exemple.
Il faut aussi souligner le grand talent de la coloriste Bérengère Marquebreucq qui apporte beaucoup de chaleur, de luminosité dans ces pages. Il y a des couleurs de ciel et de sable assez impressionnantes qui apportent aussi énormément au récit.

Ce troisième et dernier tome est peut-être le meilleur de la série. Une conclusion digne de ce nom qui nous fait regretter de ne pas retrouver une nouvelle fois Leslie Toliver et les autres dans une autre cycle.
En attendant, plongez vous dans ce pan de l’histoire peu connu, et partagez cette belle aventure.

 

Par BERTHOLD, le 27 juin 2016

Leslie Toliver et Stuart sont à bord d’un avion plein de munitions qui va s’écraser en plein désert après avoir été mis en joue par des Arabes. Heureusement, les deux hommes seront protégés puis récupérés par des juifs parmi lesquels Toliver retrouvera Safaya.

Une implantation est en passe d’être attaquée ! En qualité de pilote, Stuart sera enrôlé un peu malgré lui mais fera contre fortune bon coeur. La mission qu’il se verra confier avec Leslie sera une mission de bombardement avec des "moyens du bord" qui s’avéreront bien insuffisants ! Lors des affrontements au sol, Safaya sera faite prisonnière et c’est Leslie qui osera aller la rechercher dans un fortin tenu par des Arabes ; autrement dit dans la gueule du loup.

Les Britanniques quittent la Palestine. Stuart suivra. Leslie, lui, choisira de rester aux côtés de Safaya. Ensemble et avec les autres juifs, ils ont un combat à poursuivre…

Elle nous ferait presque penser aux Dupondt dans L’Or Noir, la couverture de cet album ! Grâce au véhicule qu’on y voit, bien sûr ! Grâce sans doute aussi au trait ligne clair de Mark van Oppen alias Marvano. Mais les comparaisons s’arrêteront là. Car point trop d’humour dans le propos de ce troisième tome de la série La brigade juive ! Finies les barbes vertes de l’univers tintinesque qui n’en finissent pas de pousser : nous sommes invités dans la dernière partie d’une fiction historique, et pas dans un contexte des plus simples !

Après l’horreur des camps pendant la guerre, c’est le temps de la construction d’Israël par les juifs. Avec tous les problèmes que ça sous-entend ; des problèmes qui subsistent aujourd’hui encore dans ce qu’on appelle communément le conflit israélo-palestinien.

A l’époque, pendant la décennie qui a suivi la seconde guerre mondiale, la Palestine était sous mandat britannique. Puis, lorsque ces derniers ont quitté les lieux, ils ont laissé derrière eux un territoire pour lequel Palestiniens et juifs (puis Israéliens) n’ont plus jamais arrêté de s’entredéchirer.

D’autres bandes dessinées ont abordé le sujet, ont parlé des relations qui ont évolué à cette époque précise entre des gens qui pourtant se côtoyaient jusque là en paix. Par exemple Jérusalem, portrait de famille des scénaristes Boaz et Moni Yakin et du dessinateur Nick Bertozzi, dans la collection Ecritures des éditions Casterman. Dans ce troisième volume de La brigade juive, on voit ça de manière partielle, par le regard des héros, et de manière romancée et aventureuse. On n’assiste donc pas à un cours d’histoire ou de géopolitique, mais les tensions qui régnaient à l’époque en ces lieux sont très présentes, et pas seulement en toile de fond.

Les Britanniques quittent la Palestine avec un bilan blâmable. Ceux qui restent se battent. A mort. On pourra trouver belle la fin de la série puisqu’elle entraîne Leslie et Safaya dans un amour éternel. Elle est surtout pessimiste si l’on "dézoome" : toute fictive qu’est cette aventure, elle est aussi historique, elle nous rappelle que l’on vit dans la réalité, et qu’en certains endroits de la planète, la réalité des autres n’est pas enviable.

Par Sylvestre, le 3 septembre 2016

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