La bombe familiale

La guerre est déclarée durant la nuit. Le matin, les familles d’une ville se réveillent avec un nouveau compagnon : une bombe ! Devenue familiale, les bombes vont demeurer un certain temps chez les gens. Après un temps d’observation, elles disparaissent…
Que va-t-il se passer ?

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur La bombe familiale

La guerre gronde sur la planète avec ses armes modernes, attaquant et détruisant les cibles avec précision. Ainsi dans une parabole surréaliste David B dessine le destin d’une ville et de ses habitants avec la même précision. En quelques pages à peine, le discours est clair, les stratèges meurtriers ne font pas de quartier. Ils détruisent même les innocents. La guerre a changé de visage et éradique sans distinction les civils et les militaires, les femmes, les enfants et les villes entières. La cible repérée est détruite !

Largement inspiré par la guerre du Golfe et par une nouvelle « A l’hydrogène » de Dino Buzzati (auteur du « Désert des Tartares »), la guerre dessinée par David B met en avant les techniques de combat nouvelle version à savoir la micro (destruction haute précision) en contradiction avec la macro (bombe atomique, chambres à gaz)
Une nouvelle ère est née dont la propagande fait aussi partie. Ainsi, l’obéissance mènera au génocide et à l’exécution de masse ; la rébellion et la clairvoyance relevant de crimes, conduit au poteau d’exécution. Les deux réactions et comportements sont d’ailleurs précisément décrits par l’auteur.

Une nouvelle « patte de mouche » à découvrir donc pour son originalité dans la perception des faits de guerre, pour le côté visionnaire et dénonciateur, tant de la criminalité de la guerre mais aussi de la vulnérabilité et tristement aussi de la bêtise humaine. Un groupe de rock français chantait la bombe humaine dans les années 90, David B dessine la bombe familiale.
Au jour où les attentats redoublent, on constate malheureusement que rien ne change jamais.

« Je veux vous parler de l’arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler de moi, de vous
Je vois a l’intérieur Des images, des couleurs
Qui ne sont pas a moi qui parfois me font peur
Sensations qui peuvent me rendre fou
Nos sens sont nos fils nous pauvres marionnettes
Nos sens sont le chemin qui mène droit a nos têtes » (…)

(Téléphone – extrait de « La bombe humaine » – 1979 "Crache Ton Venin")

Par MARIE, le 22 août 2006

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