ULTIME CHIMERE (L')
Le patient 1167

En cette année 2129, le milliardaire Arthur Witzler est parvenu à réaliser son vieux rêve de mégalomane en mettant sur orbite une gigantesque station spatiale, prémisse d’une future conquête de l’espace sidéral. Par ailleurs, la fondation dont il s’occupe, qui a pour but de recenser des phénomènes extraordinaires et énigmatiques, est vouée à disparaître faute de découvertes exceptionnelles. Toutefois, l’intérêt d’une jeune doctoresse Léna Ekström pour Morgan Shepherd, pensionnaire fantomatique de l’asile Björn Widheim, va exciter l’appétence du milliardaire et lancer les invités de ce dernier dans une quête hors du temps.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ULTIME CHIMERE (L’) #1 – Le patient 1167

Voici donc la nouvelle saga proposée par Laurent Frédéric Bollée, auteur talentueux auquel on doit, entre autres, la sympathique série "Apocalypse Mania". Fort de cette dernière qui traverse les âges, cet auteur revient pour nous introduire dans un monde futuriste, touché dans sa partie nord européenne par un tsunami dévastateur, et bénéficiant d’un nouveau satellite créé par un magnat richissime de l’informatique. A ce titre, il s’associe avec pas moins de 6 auteurs différents (Griffo, Héloret, Goepfert, Aymond, Mangin, et Meddour) et annonce illico que son "bébé" s’étalera sur 7 épisodes déjà titrés.

Laurent Frédéric Bollée nous présente Arthur Witzler, milliardaire âgé qui, comme toute personne fortunée possède une lubie, celle de trouver la perle rare qui pourrait ébranler les fondements de la vie. Au crépuscule de son existence, le docteur Léna Ekström va lui fournir ce qu’il attend depuis toujours et étancher sa soif de mystères inexpliqués.

Ce tome est le prélude d’une intrigue captivante dont les bases nous sont jetées dès les 3 premières planches de l’album par la chute de singuliers astéroïdes. C’est à la suite d’un saut phénoménal dans le futur (48 siècles plus tard) que l’aventure commence réellement. Celle-ci se divise en 2 parties. L’une décrit le mystérieux crésus et son environnement ultra perfectionné. La deuxième nous expose la découverte fabuleuse d’un être "invisible", en marge de la société et de l’établissement psychiatrique qui le détient, ayant un lien avec une légende divine ancestrale.

Héloret, dessinateur révélé par la série "Eastern", fait une intervention rapide puisqu’il se fait le messager, sur 3 planches, d’un évènement extraordinaire dont des répercussions sont à prévoir dans l’avenir. Cette introduction est remarquable par sa qualité graphique tout comme la colorisation à dominance orangée qui marque la chaleur ambiante du territoire dessiné. En même temps que l’on fait un bond temporel, un changement de dessinateur et de colorisation s’effectue. Griffo, qu’on ne présente plus (on lui doit une douzaine de série à succès comme Giacomo C., Béatifica Blues, Samba Bugatti…) intervient de sa griffe assurée dans une finesse élaborée. Les dessins sont bien étudiés sans pour autant tomber dans un excès de fioritures étouffantes.

Si le patient 1167 est un défi pour l’humanité, "l’ultime chimère" est pour ma part un appel au voyage divin qu’il convient, à mon goût, de suivre avec intérêt.

Par Phibes, le 15 mars 2008

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