OXALIS ET L'OR (L')
Volume 1

La jeune Amélia, et l’ancien garçon de ferme de sa famille, Conor, parcourent la campagne irlandaise à la recherche de nourriture et d’argent. Orphelins suite à la Grande Famine qui sévit en ce milieu du XIXe siècle, ils ont pour projet de rejoindre la Californie, où a lieu la ruée vers l’or. Mais ils n’ont pas un sou pour acheter leur billet de traversée.

Par legoffe, le 3 novembre 2020

Notre avis sur OXALIS ET L’OR (L’) #1 – Volume 1

Ce n’est pas à un sujet facile que se frotte Eiichi Kitano. Si la série évoque la ruée vers l’or aux Etats-Unis, en cette année 1849, le manga n’a rien d’un traditionnel western. Il est, en effet, une véritable plongée dans la société de l’époque, avec un premier tome qui a surtout lieu en terre irlandaise et sur le bateau qui emmène les migrants vers l’Amérique.

L’auteur, s’il met en scène une héroïne aux caractéristiques plutôt typiques des shonens, dépeint pourtant sans verni la condition humaine de l’époque. La mort, la crasse et la pauvreté sont omniprésents. Nos personnages principaux, affaiblis par la famine, font ainsi la connaissance d’une âme charitable alors qu’ils fouillent les cadavres pour trouver un peu d’argent !
Et l’état sanitaire des cales du bateau nous rappelle que cette BD tient plus du Zola que de Lucky Luke…

Mais, si le décor est sombre et que la Faucheuse passe régulièrement dans l’histoire, le manga ne sombre pas dans la déprime grâce à Amélia. Malgré les épreuves, elle est ce petit rayon de vie et d’espoir qui porte le lecteur et les gens qui l’entourent.

Le récit est, par ailleurs, dense et bien documenté. On a l’impression d’y être, c’est impressionnant. Véritable road-movie au coeur de la pauvreté et des rêves de richesse des « forty-niners », le livre est vivant, rythmé et jalonné de rencontres marquantes. Le scénario, par ailleurs, est riche de rebondissements et de surprises.

Les dessins sont également de qualité. Kitano mêle décors très réalistes et personnages typés manga. C’est vraiment du très bon travail, qui appuie le propos de l’histoire.

Je ne sais pas si l’auteur a déjà été publié auparavant au Japon, mais il signe, en tout cas, un très bon livre d’aventure, doublé d’une vraie chronique sociale.

Par Legoffe, le 3 novembre 2020

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