OR DU TEMPS (L')
Seconde partie

Retenu prisonnier après s’être fait capturer à la fin du précédent volume, Théo réussit à s’enfuir pour être retrouvé ensuite par Hugo. Toutefois, Victoria semble avoir disparu… Ils continue néanmoins à enquêter, remontant jusqu’au mystérieux Vicomte de Cambrais et ses domestiques mécaniques…

Par fredgri, le 26 mars 2023

Notre avis sur OR DU TEMPS (L’) #2 – Seconde partie

À la suite de Théo et Hugo, Rodolphe continue d’explorer les thèmes du roman populaire français de la fin du 19e, début 20e. Ainsi, on peut croiser Eve, la femme mécanique créé par Villiers de l’Isle-Adam, il est évoqué les sociétés secrètes spirites… Les références sont peut-être moins nombreuses que dans le premier tome, mais l’esprit reste là.
Rodolphe évoque ainsi une époque lointaine ou l’aventure, à l’image des Mystères de Paris d’Eugène Sue, des enquêtes de Routebaille par Gaston Leroux, captivaient les lecteurs, explorant un Paris mystérieux, traversé par des tunnels secrets, des ombres inquiétantes et des complots intrigants. Dans les pages de L’or du temps, c’est ces ambiances que les auteurs ont voulu réhabiliter pour notre plus grand plaisir. Ainsi, nous glissons dans des atmosphères interlopes et inquiétantes, découvrant des abimes sombres sous la ville, traversées par des rivières souterraines, des cultes qui claironnent l’arrivée de démons… On est captivé, littéralement.

Malgré tout, en dehors de ces clins d’œil, ce second volume donne les réponses qu’on attendait. C’est surprenant et néanmoins assez astucieux dans son déroulement. Même si l’ambition affichée par les auteurs est bel et bien de rester dans un traitement classique, héritier de ces anciens auteurs, évoqués plus haut. On est happé par le récit, par ses soubresauts permanents et cette façon d’user de vieilles recettes assez savoureuses.

En parallèle, tout est transcendé par le traitement graphique très audacieux d’Hernandez Oriol. On peut être surpris, voire même déstabilisé par ces ambiances expressionnistes pleines de charme, mais, pour ma part, je suis complètement tombé en admiration devant cette liberté, la façon de dépeindre une scène dans l’ébauche ou esquisser des lumières. Un travail magnifique.

Le diptyque se termine donc ici, et je ne saurais assez vous conseiller d’y gouter sans plus attendre !

Par FredGri, le 26 mars 2023

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