OR DES FOUS (L')
Par le feu et par le sang

Pizarro et ses hommes s’enfoncent de plus en plus profondément en pays Inca à la recherche de la cité de Cajamarca, la cité de l’or.
N’ayant qu’une vague connaissance géographique de l’emplacement de cette cité, l’avancée est lente, périlleuse et éprouvante, la colonne de Pizarro est lourdement armée, les chevaux peu habitués à cheminer dans la jungle.
La colonne avance péniblement dans ce bourbier, subissant la maladie, la soif et les attaques répétées des tribus locales qui prélèvent leur tribu de vies humaines.

Par olivier, le 30 avril 2014

Notre avis sur OR DES FOUS (L’) #2 – Par le feu et par le sang

Les quelques villages qu’ils traversent ne peuvent leur apporter une quelconque paix. La guerre civile qui divise l’empire Inca depuis la mort de Huayna Capac oppose les partisans de ses deux fils en une guerre sanglante et dévastatrice. Les villages qu’ils croisent sont détruits, pillés, brulés et leurs habitants sauvagement massacrés.

Seule la volonté de Pizarro maintient les hommes : son obstination et la soif de l’or. Aucun d’entre eux et encore moins le Conquistador ne peuvent envisager de rentrer les mains vides et d’affronter le déshonneur, la misère et les quolibets.
Ils ne peuvent qu’avancer et vaincre.
Mais 150 hommes, une trentaine de chevaux et quelques chiens, même particulièrement hargneux, semblent une force bien dérisoire face à l’armée d’Atahualpa, forte de 40 000 guerriers.

Jean François Di Giorgio nous entraine à nouveau sur les pas de Pizarro, dans cette folle équipée humaine, où le choc des civilisations ne le cède qu’à la lutte fratricide qui oppose Atahualpa à son demi-frère Huascar.
Le récit progresse avec méthode, alliant une vision d’ensemble terriblement sanglante et une approche plus axée sur les caractères des personnages et notamment sur Pizarro et Almagro son associé.
Di Giorgio joue avec le registre dramatique, faisant monter la tension, alternant les moments de calme et les explosions de violence. Il allie l’Histoire et le romanesque avec brio sans lâcher le lecteur.
Le dessin très expressif de Giancarlo Olivares renforce cette impression de folie des hommes et leur absence de miséricorde quel que soit leur camp, les espagnols qui ne peuvent qu’avancer et les Incas qui s’entre déchirent. Sa mise en scène est nerveuse et son découpage particulièrement efficace avive le coté grand spectacle d’aventure de la série.

De l’or et du sang à profusion.

Par Olivier, le 30 avril 2014

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