OR DES FOUS (L')
L'expedition

Alors qu’il quitte son palais, Francisco Pizarre est attaqué par une bande de spadassins qui ont pour mission de l’assassiner.
Pour comprendre l’origine de ce contrat sur sa tête, il faut remonter quelques années en arrière, à son expédition au nouveau monde, à la conquête du Pérou et au fabuleux trésor qu’il a amassé.

Par olivier, le 10 octobre 2012

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Notre avis sur OR DES FOUS (L’) #1 – L’expedition

L’or, chimère des conquistadors et des rois, ressort de bien des vilénies et de massacres, cette soif des hommes pour ce précieux métal a écrit une page sanglante de l’histoire car l’or rend fou.
Jean François Di Giorgio (Samuraï, Western, le Journal d’Ambre) s’empare de l’histoire de Pizarre qui conquit le Pérou lors de sa troisième expédition pour nous offrir une trilogie toute empreinte de fureur, de drames, de trahisons et de sang.
Après avoir à grand peine réunit suffisamment d’argent pour monter son expédition, Pizarre embarque pour le Pérou avec 3 caravelles, 180 hommes et 37 chevaux. Bien maigre armée pour conquérir tout un pays, mais la guerre civile qui déchire l’empire Inca lui sera profitable.
Après plusieurs semaines de navigation, la tension monte à bord des navires, les tempêtes, le manque de vivres et d’eau potable pousse les matelots à se mutiner et seule la vue d’une terre calmera les équipages.
Dans la jungle hostile et mortelle, la progression des hommes à la recherche d’eau et de denrées fraiches est lente et pénible. Leur rencontre avec un peuple autochtone accueillant va tourner au drame et au massacre, prélude à une longue suite de combats meurtriers ou des indigènes et des conquistadors on aurait du mal à départager la brutalité et la sauvagerie.
Pizarre est un homme à faire face à ces complications, il a déjà vécu deux expéditions, mais son adversaire le plus redoutable est peut-être à son bord en la personne de Diégo De Almagro, mandaté par le Roi et avec lequel il semble avoir eu par le passé quelques accrochages. La tension, entre les deux hommes est palpable, suffisamment tendue pour qu’ils tirent l’épée, d’autant qu’Almagro est accompagné par son épouse dont les courbes généreuses attirent les regards concupiscents de l’équipage.

Alternant les épisodes présent et passé, ce qui peut parfois être un peu déconcertant, Jean François Di Giorgio tisse son scénario sur une base historique solide, privilégiant l’action et l’aventure matinée d’un nuage d’amour et d’un zeste d’érotisme, petite respiration dans ce monde de brutes où on patauge dans la boue et le sang.
Le dessin de Giancarlo Olivares, nouveau venu dans la bande dessinée, frappe d’emblée par sa grande maitrise de la case. Son trait fort et appuyé dans les moments de tension et de colère sait se faire tendre et généreux dans les scènes plus intimes.

Voilà le premier tome d’une série d’aventure qui sent les embruns et la poudre noire, le sang et la sueur dans un nouveau monde où l’or domine les passions.

Par Olivier, le 10 octobre 2012

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